art culture littérature FORST Roger

Le POETE et l'AMOUR

CE QUE DIT LE POETE DE SA FAÇON D’AIMER

 

 

   Pour comprendre le rôle que joue l'amour dans notre vie c.à.d. l'affection que l'homme porte à la femme, il est nécessaire de se retirer d'abord dans le silence, le recueillement, la méditation. C'est dans le silence que l'on se sent transporté sur les ailes de l'infini vers les vérités farouches aux esprits turbulents. C'est dans le calme et la sérénité que l'on est capable seulement, de traduire nos sentiments profonds. Et, ce  n’est qu'après de  longues réflexions et d'identifications que l'on a le droit d'exprimer nos traductions sentimentales car des traductions hâtives sont toujours mauvaises.

   Sans un  idéal élevé, sans une foi profonde et sans un sincère dévouement, il est impossible de jouir vraiment de la vie. La vérité de l’amour se vérifie par la grandeur de la tendresse. Tout mangue de sincérité en amour équivaut a un mensonge et à un acte hypocrite. Toute différence entre paroles écrits, engagements et actes constitue un manque de sincérité et un avilissement de l'amour.

   Bien sur, toute vérité, toute perfection et tout idéal ne sont point applicables immédiatement. On ne réalise rien d'un seul élan. On s’en approche, peu à peu et souvent d’une manière insensible. La conscience et la lucidité d’esprit  nous conduisent à la satisfaction momentanée.

   Dans toute action morale ou physique, seul le mouvement est générateur de vie. Or, une perfection trop tôt atteinte, un idéal trop vite réalisé arrête la progression, et tout arrêt de mouvement équivaut à un état de mort. I1 s'agit donc de suivre fidèlement son évolution morale et physique sans transgresser les lois naturelles ni en arrière ni en avant. Rester sincère envers soi-même c'est rester sincère envers l’autre.

   L'être humain est un être faible, médiocre, vulnérable de nature et taré par de mauvais instincts et de mauvaises habitudes. Pour se préserver de la décadence morale et physique il doit aspirer continuellement à la perfection, ce qui garantit infiniment son mouvement vers l'idéal. Quel que soit 1'enjeu, le milieu ou la position sociale, la récompense ne peut se trouver que dans le mouvement vers le haut.

   Nul n'est responsable de son état primitif, héréditaire, activiste, taré physique ou moral, mais nous avons les moyens de le discipliner pour notre bien-être commun, à la mesure de notre volonté et notre intelligence.

   Pour le poète, le bonheur n'est pas cette satisfaction bestiale des appétits ou cet appel de fleurs carnivores, non, le bonheur ne peut être pour lui que l'harmonie générale de toute notre nature intérieure et extérieure, la plénitude de tous les sens, la communion par l'esprit et le corps de la bonté, la beauté et les forces de la vie. L'extase physique n'a de valeur que lorsque l'esprit est préparé à mesurer et à saisir en toute lucidité, son ampleur. Mais là aussi, il ne peut y avoir de récompense que dans l'effort. La nature humaine s'offre au déploiement moral et physique, elle frisonne jusqu'au tréfonds d'elle-même en même temps qu'elle cherche à s'accorder au diapason de l'infini. Seul le doute, le remords ou le mensonge atténue cette vibration et empêche les individus de s'épanouir sainement. C’est ainsi qu’en amour on ne petit être heureux sans être pur de corps et d’esprit, et sans posséder la quiétude morale. Aussi, lorsqu’on détruit la quiétude morale, lorsqu’on rompt un lien d'amour, lorsqu’on s’est aimé réellement ne serais-ce qu'une seule fois jusqu'au plein épanouissement, jusqu'à l’apaisement du corps et de l'esprit, il faut s'aimer toujours et souffrir toujours. Les lois de la nature sont plus puissantes que les lois humaines. L'appel du cœur et de la chair qu'on a possédés pénètre notre cœur et notre chair. Lutter contre cet appel eu vouloir 1'étouffer, nous entraîne vers la décrépitude morale et  l’impuissance physique. C'est pour cette raison que l'on ne peut atteindre la plénitude de l'amour qu'avec un seul être au monde et qu’une fois dans son existence, on ne l'atteint, d'ailleurs jamais, on s’en approche seulement et la récompense n’est que dans l'effort.

   Cet effort doit rester constant sinon s'amplifier. Relâcher cet effort, conduit vers la vicissitude et la déchéance morale et physique. Il n'y a que l'assagissement de la nature humaine elle-même qui peut conduire l'état moral et physique vers le calme profond des âtres. Alors, la tendresse doit gagner les cœurs et les remplir de plus en plus comme un baume bienfaisant et cicatrisant pour les plaies de l’âge.

   Le physique doit se durcir et se stériliser, c’est la loi de la nature, mais elle nous laisse la liberté de l'esprit enrichi par toute une existence d'expérience, d’élévation, de perfectionnement et d'approche vers l'idéal de la vie et de l'amour. C'est là sans doute le processus d'épuration nécessaire de la nature humaine avant d'être absorbée par les éléments de base de notre nature, en ce qui concerne son corps, et la cristallisation de son esprit avant de pénétrer la grande lumière du mystère universel.


21/06/2014
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GENESE et PATER NOSTER

RÉFLEXIONS SUR LA GENESE

 

Au commencement était Dieu.

Et Dieu créa les Univers, dont le nôtre avec notre terre.

Et sur cette terre, il créa les plantes et les animaux. 

Et parmi les animaux, il choisit le plus apte à pouvoir se servir de ses membres pour créer,  à base d'un esprit. 

Et il dota cette espèce, d'un esprit apte à créer des objets.

Il donna donc une part de son Esprit de création à cette espèce.

Et cette espèce est l'humain sur la planète Terre

Et cet humain progressa dans l'art de créer.

Et il créa des outils pour survivre et s'accommoder de son environnement. 

Et il créa des armes pour chasser les animaux. 

Et il dompta le feu.  

Et il créa des techniques pour se garantir des énergies. 

Et il créa des engins pour se déplacer sur terre, sur l'eau et dans l'air. 

Et il créa des armes pour tuer ses semblables.

Et il perça le secret de la matière.

Et il créa l'arme absolue capable de détruire l'humanité.

Et il exploita les ressources de la terre. jusqu’à épuisement

Et il contamina l'air, l'eau et la terre.

Et il scella l’extermination de son espèce

Dieu a donc logé dans l'esprit de l'humain, sa propre destruction 

Dieu a donc prévu la fin de l'humain, en le créant !

De ce fait, Dieu s'est détourné de sa création sur terre, la laissant courir à sa perte.

Car en définitif, l'humain ne pourra contribuer à  plus que Dieu n'ait prévu :

à sa disparition dans le temps !    

   

 

PATER NOSTER

 

Notre Père d’avant les Univers

Quelle prétention serait nos sanctifications…

Tu règnes déjà sur notre Cosmos

Selon ta volonté

Sur la planète Terre comme à l’avant Big Bong

Il n’y aura bientôt plus assez de pain pour ta progéniture

Pardonnes-nous d’être des créatures imparfaites

Non comme nous le faisons entre nous

Et délivre-nous des défauts de ta création

Amen


21/06/2014
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Où est Dieu ?

OÙ EST DIEU ?

 

Où est Dieu, sinon dans la tête de l'homme ?

Où est l'éprit de Dieu,  sinon dans la pensée de l'homme ?

Où est son fils, sinon dans chaque homme ?

Et pourquoi  Dieu  serait-il homme ?...

 

 

 

               Si l’on peut faire foi aux quatre évangiles retenus parmi des dizaines, écartés par les pères de l’Eglise,  Jésus avait un père, une mère, des frères, des sœurs, des cousins et cousines, tous des juifs de Palestine dont la capitale était Jérusalem.

                Jésus était donc issu d’une grande famille de juifs respectant les lois du judaïsme et se rendant au temple de Jérusalem pour accomplir les devoirs religieux, ordonnés par l’enseignement des grands prêtres.              

                Jérusalem était à la fois la capitale du peuple Juif et le siège du gouvernement romain. Des légions romaines occupaient et contrôlaient tout le territoire de Palestine. La loi de Rome prédominait les lois sacrées de la Judée. Rome accordait le libre exercice du culte aux juifs dans leur temple de Jérusalem. Hérode Antipas était reconnu roi vassal des Juifs par Rome. Il est mort deux ans après la naissance de Jésus. Quirinus, Rufus, Gratus et Pilate furent les gouverneurs successifs de Judée, du  vivant de Jésus.

                Dans ce contexte historique, Jésus aurait évolué sans se faire remarquer jusqu'à l’âge de trente ans. Soutenu et entouré par les membres de sa famille, il se serait mit à la tête d’un petit cercle de douze disciples (corrélation avec les douze signes du Zodiaque, les douze mois de l'année  ou les douze tribus d'Israël ?) et aurait prêché  alors, à tout venant,  pendant deux à trois ans sa doctrine de perfectionniste des lois, à quelques assemblées de juifs, et qui aurait fini par le mettre en butte au reste de la communauté.

                Son cercle de disciples était composé, de membres de sa famille : Marie Madeleine très proche de Jésus, Marie la sœur de Marie sa mère, Elisabeth une tante plus âgée que sa mère,  Pierre, André, Jacques le Majeur, Jean, Philippe, Barthélémie, Mathieu, Thomas, et puis Jacques le Mineur, José, Judas et Simon, ses frères,... Miriam et Salomé ses sœurs. D’une union supposée de Jésus et Marie Madeleine serait issu un fils nommé Jude. Selon la règle, Jésus devait être marié. D’ailleurs on ne sait rien, historiquement, sur la vie de Jésus pendant ses trente ans précédant ses prêches.

                Donnant l’ordre à Juda son frère, de le livrer aux hauts prêtres du temple de Jérusalem, afin qu’il puisse prendre sur lui  les prophéties, Caïphe le grand prêtre de Jérusalem, l'aurait livré à Pons Pilate pour être crucifié. Encore que Pons Pilate semble être contesté aujourd'hui par les chercheurs historiens qui avancent un âge plus avancé de Jésus à sa mort, alors que Ponce Pilate serait mort avant lui. Le massacre des innocents qu'on attribue à Hérode, à la naissance de Jésus, remonterait à 1500 ans avant, au tyran Kamsa qui avait ordonné le meurtre de jeunes enfants. Il y aurait eu un recensement du vivant de Jésus, mais pas à sa naissance.

                Jamais un gouverneur romain n’appliquait la crucifixion à un juif, pour un différent religieux au sein de leur communauté. La peine de mort juive était la lapidation par les juifs. D'autre part, une juridiction ne pouvait pas se faire la veille de Pâques, et une exécution à mort était impossible pendant les jours de fêtes religieuses.

                Quand à la crucifixion, elle se faisait par ligotage des bras par l’arrière pardessus la barre de la croix,  les pieds à droite et à gauche sur une petite barre transversale,  la mort s'en suivait au bout de plusieurs jours par étouffement lorsque la tête tomba en avant par épuisement. D’ailleurs, le transpercement du cœur n’était pas d’usage par les romains et il aurait été difficile de le faire avec précision au pied de la croix. Les saignements aux poignets et pieds en cas de cloutage, s’arrêtaient assez vite par assèchement des plaies.

                Jésus serait donc mort attaché à un pieu, les deux bras derrière lui. Il aurait été enlevé de ce pieu par les membres de sa famille et quelques disciples désorientés. Il aurait été embaumé et mis dans un tombeau. Le troisième jour, son cadavre aurait disparu.

                Si l'on pouvait accorder un soupçon de vérité à cette histoire, alors ce serait que la famille de Jésus aurait eu l'autorisation de l’enlever du pieu avant qu'il ne meurt d'étouffement. Ceci pourrait expliquer une révision juridique, et la réapparition au sein de sa famille, avant sa disparition. Des femmes de sa famille, dont Marie Madeleine la première, et les onze disciples prétendirent qu’il leur serait réapparu et se serait élevé au ciel devant eux. Mais il n’y a pas eu de témoins hors de ce cercle fermé. On pourrait en déduire qu'il s'est retiré de toute activité messianique pour finir dans la clandestinité. Jésus ressuscité, aurait pu rester encore un temps au sein des convertis et prouver sa divinité à ses détracteurs.

                Jésus n'a laissé aucun document écrit de sa main, alors qu'il était de l’époque des  Esséniens qui savaient écrire et qui ont prédit 160 ans avant lui, la venue du  Messie sa  crucifixion et sa Rédemption, la fin des temps et le Saint Esprit miraculeux. Cela aurait pu inspirer Jésus ou les pères de l'Église. Du vivant de Jésus, il n'existe aucun document écrit le concernant. Non seulement Jésus n'a rien écrit lui-même, mais aucun auteur contemporain, et ils étaient plus d'une vingtaine,  n'a écrit un mot sur un Jésus Christ de Nazareth. Le plus apte et le plus crédible d’entre eux, aurait été Philon d'Alexandrie, un homme docte de religion et de philosophie, et qui a écrit plus de cinquante ouvrages sur les événements et les personnages marquants de son époque. Il est né avant Jésus et il mourût après lui,  mais il ne dit pas un mot sur lui, qui était de son pays et de sa race.

                Ce sont les disciples qui, après la disparition de Jésus, se mirent alors à écrire des  histoires sur lui. De plus de soixante dix écrits, les pères de l’Eglise, trois siècles passés, ont alors choisi une partie pour composer quatre évangiles, selon  Mathieu,  Marc, Luc et Jean, en y pratiquant des coupes et des ajoutes, selon leur vision dogmatique, aboutissant à des incohérences et à des contradictions. Ils ont classé d’apocryphe ou d’hérésie,  le reste qui ne leur convenait pas, mais qui contenaient des indications historiques, sans doute dérangeantes.

                Paul mentionne dans ses lettres, révélées 144 ans plus tard, un Christ éthéré parmi d'autres, selon les historiens d'époque, mais ne cite ni  un Joseph, ni une mère de Jésus, ni un Judas, ni une résurrection.

                Les manuscrits Qumram de la mer morte ne mentionnent pas de Jésus.

                C'est 1500 avant J.Chr, que  les Egyptiens ont introduit le baptême, la communion avec le pain et le vin, et le sauveur Kiros de la vie éternelle, ce qui aurait pu inspirer les disciples d'un  Jésus ou  les pères de l'Eglise. La mythologie Egyptienne nous rapporte, que 2500 ans avant J.Chr., le dieu égyptien Horus serait né d'une vierge Isis, le 25 décembre dans une crèche installée dans une grotte. Sa naissance aurait été annoncée par une étoile à l'Est, et attendue par trois hommes sages. Il aurait enseigné au temple et aurait été baptisé à l'âge de trente ans. Il aurait eu douze disciples. Il aurait fait des miracles et aurait élevé un homme El-Azar-us , ou El Oziris, d'entre les morts à Bethamu. Il aurait été mis dans un tombeau et serait ressuscité...

                Par ailleurs, l’histoire de Jésus nous ramène au  mythe de Mithra, divinité mythique d’origine indo-iranienne. Mithra était fêté le 25 décembre également ! C’était le fils de Dieu venu sur Terre pour racheter le péché des hommes. Sacrifié, il fut déposé dans un tombeau duquel il sortit après sa résurrection. Il avait douze disciples qui le  commémoraient  par un repas de pain et de vin et donnaient le baptême aux jeunes de la communauté. Le  culte  remontait à deux siècles avant la naissance de Jésus et resta  sous l’empire romain un sérieux concurrent du christianisme.

                Quand à la naissance de Jésus, aucun évangile ne mentionne l'immaculée conception. Il n'est pas question de fils de Dieu, mais de fils de l'homme. Selon l’évangile, Pilate aurait dit : voici l’homme...

                Noël a été inventé en l'an 367 par Athanase évêque d'Alexandrie, pour remplacer le jour de fête du Dieu Mitra, le 25 décembre, solstice d'hiver. Il a donc fait naître Jésus un jour de fête païenne. Il a aussi dressé la liste des titres qui devaient assurer le fondement du nouveau testament. Ce n'est que deux siècles après lui, que la légende des rois mages fut ajoutée au Noël des chrétiens.

                En 1090 de notre ère, les croisés auraient cherché en vain le village de Nazareth, et qui n’aurait pas existé du  vivant de Jésus. C'est  au XIIIème  siècle qu'ils l’auraient fondé. Le nom de Nazareth  n'est  cité  dans aucun document antérieur aux évangiles. Cette localité attribuée à Jésus, reposerait sur une erreur de déduction due à la dénomination de Jésus le nazaréen, qui viendrait de Naziréat = nazir = nazaréen ou nazaréen  = NZB en hébreu = voué à Dieu pour la vie. En réalité, Jésus serait né à Gamala, près du  lac de Tibériade.

                En 1520, le pape Léon X déclare ouvertement : On sait de temps anciens, combien cette fable de Jésus Christ a été profitable à notre monde...

                En 1548, le pape Paul III, déclare publiquement : N'ayant pu découvrir aucune preuve de réalité historique de Jésus Christ de la légende,  nous sommes dans l'obligation de conclure à un dieu solaire mythique de plus...

                La couronne d’épine, la robe de Jésus et le saint suaire, sont des faux. Des clous de la croix, il y en a une dizaine à travers le monde, pour reliques. Des morceaux de bois de la croix du Christ, il y en tant à travers le monde, qu’on pourrait en fabriquer plus d’une croix. Des tombes qui pourraient être celles de Jésus, il y en a des dizaines autour de Jérusalem. Il en existe, où se trouvent des sarcophages  portant l’inscription : Jésus fils de Joseph. Il y a même une crypte familiale où se trouvent des sarcophages avec des inscriptions qui pourraient correspondre à la famille rapprochée de Jésus : celui de son pères Joseph, ses frères, la sienne avec des ossements d’une Marie Madeleine et celui de leur fils Judas.

                C'est dans ce contexte, ou hors de ce contexte, que s’est formée cette institution, appelée Eglise catholique de Rome, avec un président directeur général, qui se nomme Pape et qui prétend être infaillible ! Il a sous ses ordres une multitude de  conseillés généraux  appelés cardinaux, des ministres appelés archevêques, des secrétaires généraux appelés évêques et des fonctionnaires appelés prêtres. Leur siège est à Rome et s’appelle Vatican. Leurs ambassades s’appellent archevêchés et leurs consulats s’appellent évêchés. Leurs lieux d’actions sont les églises paroissiales. Elle régit également des institutions collatérales appelées couvents ou monastères.

                L’Eglise a fait une longue et pénible progression à travers les siècles, à partir de l’époque des pères fondateurs de cette institution.

                Pour s’instituer, elle avait besoin du soutien et de la protection des régents de ce monde. Leur puissance ne leur venait donc pas de Dieu. Ses prétendants ont dit : nous allons faire notre prêche et vous allez faire votre politique. Nous veillerons sur la soumission de vos sujets, et vous veillerez sur notre sécurité. Nous fournirons les prédicateurs et vous fournirez des hommes d’armes. Nous bâtirons nos  basiliques et vous bâtirez vos châteaux. Nous aurons vos accords et vous aurez notre bénédiction. Nous  partagerons biens et revenus.

                Et c’est ainsi qu’ils ont mené pendant des siècles, des croisades, guerres, inquisitions, et  la colonisation – leur soi disant évangélisation, semant terreur, répression, soumission et esclavage, par meurtres et assassinats au nom du Christ et du plus fort.

                Non seulement, ils ont dépouillé des peuplades de leurs biens, leurs ressources naturelles, mais ils ont eu l’audace de détruire leurs cultures, leurs identités, leurs valeurs ancestrales. Du rang de dignitaires naturels de la terre et garants des valeurs fondamentales de toute nature, ils les ont réduits à l’état d’êtres primitifs et à l’esclavage. Partout dans le monde où les évangélistes ont pénétré des contrées  vierges, ils ont préparé la soumission et la domination aux colonisateurs, massacrant et pillant au nom d’une prétendue civilisation chrétienne. Que vaut une civilisation qui anéantit des races, qui vole leurs biens et qui détruit leurs cultures ? !

                Mais il y eut les humanistes, réformateurs, les révolutionnaires, le siècle de lumière, les libres penseurs...l’affranchissement de la tutelle épiscopale, la chute des rois et empereurs leurs garants et protecteurs.

                L’industrialisation et l’amélioration du niveau de vie pour une grande partie des populations du monde occidental, donna un coup d’arrêt  à l’oligarchie de l’Eglise. Il y eut séparation de l’Eglise et de l’Etat. L’enseignement n’était plus réservé aux seuls hommes de l’Eglise et de l’aristocratie. Il est devenu laïque et accessible à tous les citoyens.

                L’Église ne sert plus à grand chose au commun des mortels, en dehors de cérémonials de naissance, de mariage ou d’enterrement. Face au relâchement des mœurs et de la montée de la délinquance, de la course effrénée d’une société de consommation, donc de matérialisme, quel est son rôle en dehors de l’Etat ? Elle est devenue un vaste organisme de renseignements généraux à travers le monde, mieux informé que la CIA, donc, un réseau universel d’espionnage. Pour cette raison, les nations y envoient leurs ambassadeurs.

                Face aux génocides, holocaustes, camps d’extermination, violations de droits de l’homme, de corruption, d’injustice, de destruction de l’environnement, de manipulations de gènes, où est le secours promis du fils de Dieu de l’Eglise catholique de Rome ? Dieu a-t-il oublié ce monde où nous vivons ou faut-il se résigner à croire que la vie ne vaut rien sur cette terre. Faut-il croire qu’il faut mourir pour pouvoir vivre une vie ailleurs que nous réserverait un Christ, fils de Dieu des pères de l’Eglise catholique de Rome ?

                L’atavisme de l’Église, face à l’émancipation des sociétés sur la planète Terre, n’est pas en mesure d’apporter une réponse. Jamais l’intelligence humaine n’a monté aussi haut et jamais la conscience des hommes n’a peut être menacé de descendre aussi bas. Et les évangiles soigneusement triées, et sélectionnées, quelle réponse apportent elles, sinon de ne rien attendre sur cette terre que de mourir pour pouvoir enfin vivre une vie bienheureuse ailleurs,...Qui mourra verra !

                Quelle prétention de dire que l'homme a été créé à l'image de Dieu et de pouvoir parler en son nom ?! Ce serait une injure de prétendre que l’homme est à l’image de Dieu !

                Alors, on peut se demander : pourquoi Dieu a-t-il laissé faire, les meneurs de hordes barbares, les empereurs, les rois, les généraux ?... Pourquoi a-t-il laissé faire un César, un Néron, un Attila, un Hitler, un Staline, un Mao, un Pol Pot, un Sadat Hussein, un Ben Laden, un Bush, un Katafi, un Bachar El-Assad etc...

                Serait-ce un Dieu cruel, sanguinaire, despote, cynique, tyrannique, hypocrite, qui se joue du genre humain,  et qui dresse les uns contre les autres qu’il a créé et nanti de tous les défauts ?

                Dieu serait-il impuissant, face à l’homme qu‘il a créé ? Serait-il incapable de corriger l’esprit logé en lui ? Serait-il incapable d’améliorer l’humanité ou n’a-t-il aucune envie d’intervenir en sa faveur ? Dans ce cas, il serait responsable de toutes les dérives de l’esprit de l’homme et de toutes ses fautes.

                Pourquoi aurait-il fait naître un Jésus selon des prétentions d’hommes ? Celui-ci  aurait dit : je ne veux pas abolir les lois, mais les parfaire, alors que les dix commandements devraient suffire pour assurer la paix dans le monde. Encore que ces dix commandements ne seraient pas de Moïse, qui n'aurait pas existé, mais des copies babyloniens du roi Hammourabi, 1800 ans d'avant notre ère. Ces dix commandements qui découlent de la logique de l’esprit humain et de l'expérience vécue, ne suffisent-ils pas pour corriger et parfaire les juifs, les catholiques, les musulmans, les orthodoxes, les protestants et les non-croyants ?..Le malheur est, que les dix commandements, viennent de l’homme imparfait et non de Dieu, et de ce fait, n’ont pas d’effets sur l’esprit de l’homme.

                Point besoin de brandir un cadavre sur une croix pour ramener les hommes à la raison. Pas besoin de quatre évangiles pour honorer et prier un Dieu. Pas besoin d’un Christ pour croire en Dieu le créateur. Assez de ce culte macabre selon quatre évangiles rédigés par des pères de l’Eglise, préoccupés avant tout, de la propagation de leur idéologie sans conteste possible, par un cercle oligarchique. Et gare à ceux qui osaient penser autrement qu'eux, ils les ont torturés à mort ou brûlés vifs sur le bûcher. Aujourd’hui encore, l’autorité suprême de l’Eglise catholique excommunie ceux qui osent exprimer leur doute quand à son dogme.

                Enlevez les croix, on les a assez vus ! Remplacez-les par un cœur et une colombe. Deux symboles forts de l’amour et de la paix pour lesquels l’Eglise devrait s’engager sans restriction au nom d’une fraternité universelle et non d’un Christ hypothétique.

                Les hommes sur cette terre sont de même origine et sont voués à vivre ensembles sans frontières, sans nationalités, les uns avec les autres, les uns pour les autres, sans distinction de race ni de couleur.. Tant qu’on maintiendra des frontières sur cette planète, tant qu’il existera des armes destructrices, tant qu’il existera le protectionnisme égoïste, tant qu'il existera des fondamentalistes prétentieux,  tant qu’on empêchera les peuples de se rapprocher et de se mêler, il y aura  manquement de respect et d’application des dix commandements séculaires et salutaires.

Alors Dieu ! Où est-il ? Que fait-il ?  Qu’attend-il ?

Faut-il mourir pour le savoir ?

 

                L'Église pourrait apporter autre chose au monde des vivants que son dogme arriéré et poussiéreux à l'égal du fondamentalisme des autres religions absolutistes. Elle devrait se réformer radicalement, face à l'intelligence croissante des peuples. Le ciel, le purgatoire  et l'enfer, personne n'y croit plus de nos jours. L'homme a inventé des supplices pires que la crucifixion et inventés par l’Église elle même. Un Dieu qui juge l'homme, qui le condamne parce que c'est un raté, on n'en veut plus.

                Un pape qui s'enferme dans son Vatican et qui n'ose pas se débarrasser d'un atavisme cléricale coupable, sortir de son déguisement ridicule, endosser l'habit de tout le monde, comme un père de tout le monde...et tous ses subordonnés à l'abri et en lieux de luxe et de luxure, ne seraient-ils pas mieux accueillis et acceptés, mariés et assumant les responsabilités comme tout le monde ? Et pourquoi refusent-ils la femme pour ministère ? La parole d'une femme vaut-elle moins qu'une parole d'homme ? Qui peut prétendre que Dieu n'est pas Déesse ? Ou hermaphrodite ? Ce n'est qu'une question hormonale. Non ! Mais c’est à mourir de rire !

                L'homme peut créer la vie en fructifiant la femme, mais c'est la femme qui assure la procréation et qui donne la naissance. Elle est intimement liée à la création de genre humain. De ce fait, elle est l'égale à l'homme. De ce fait, elle a autant de droit que l'homme. De ce fait, elle peut remplacer l'homme dans toutes les tâches à assumer dans la société dont elle fait partie.

                Il serait grand temps de dépoussiérer l'Eglise et de ramener ses dirigeants au niveau du commun mortel pour redevenir crédibles et acceptables. Et puis, il serait grand temps de réviser son dogme trop étranger et trop éloigné des aspirations des humains, qui réclament la liberté de penser, l'égalité des droits, et le bonheur sur cette terre, sans devoir prier un Dieu pour le mériter ailleurs. Finalement, ils n'ont pas demandé à naître sur cette planète ! Pourquoi devraient-ils implorer un Dieu qui les aurait implantés là avec tous leurs défauts, en ne leur laissant pour tout salut, que d'espérer en un paradis ailleurs ? ...

                Si l'Eglise ne se dépêche pas pour se débarrasser de tous ses symboles ternis, ses évangiles suffisants et invraisemblables, si elle ne libère pas le clergé du célibat, si elle n'accepte pas la femme en son milieu. elle ira à sa perte, parce qu'elle continuera à aller contre nature. Il serait grand temps pour qu'elle se penche sur la science de l'évolution et qu'elle corrige ses idées reçues, parce qu'elle continuerait à aller contre les lois naturelles.

                S'il y a un Dieu créateur, alors c'est un Dieu Universel. Ce Dieu universel, maître absolu de tout ce qui se fait et se défait dans cet Univers, n'aurait pas besoin de faire crucifier quelqu'un sur notre planète pour faire croire en lui ! Il posséderait d'autres moyens bien plus persuasifs et convainquant pour le genre humain. Surtout, il n'exigerait pas de se mettre à genoux devant lui pour implorer son pardon de nous avoir créés imparfaits, et que de ce fait, avoir commis des péchés. Je veux bien croire que le Dieu créateur est amour. Encore, que j'aurais le droit d'en douter, après tout ce qui s'est passé sur cette planète, contraire à l'amour...à commencer par les maîtres du Vatican, et leurs alliés : empereurs, rois, ducs, évêques et moines, et en remontant plus loin, à Pierre et Paul qui n'hésitaient pas à tuer de leurs propres mains, ceux de leur communauté qui ne versaient pas leurs impôts.

                L'homme, lorsqu'il crée quelque chose, il le  perfectionne sans cesse pour éliminer les défauts et le parfaire. Il est donc dans la nature des humains de corriger et de parfaire sans cesse ce qu'ils créent. Pourquoi Dieu créateur, ne corrigerait-il pas aussi sa création déficiente ? Pourquoi ne corrige-t-il pas l'homme dans son imperfection ?. Pourquoi n'intervient-il pas pour le genre humain sur sa planète ? Les misérables dérives du genre humain ont déjà durées assez longtemps pour qu'il ne s'en aperçoive, puisque à Dieu, rien n'échappe !

                Puisqu'il est sensé d’intercepter nos prières, il est également sensé se rendre compte des défauts de sa création ! Et  malgré toutes nos supplications, il n'intervient pas, ni pour les guerres, ni pour les massacres abominables, ni pour les génocides, ni pour le pogrome, ni pour l'holocauste, ni pour l'injustice, ni pour la misère et le désespoir des humains...

                Que serait ce Dieu là, qui ne se soucie pas de sa création, qui n'intervient pas afin que cesse tout cela, pour toujours, sur cette planète ? Si Dieu est amour, alors il devrait s'employer par amour pour les humains qu'il a créés, pour les libérer du mal logé en eux. Pas dans un an, pas dans un siècle, pas dans un millénaire..., mais immédiatement !

                Mais qu'il se rassure ! S'il n'intervient pas, ce sera l'homme qui éradiquera le mal de ce monde, et radicalement, par l'extermination pure et simple de son genre. Un joli conflit nucléaire ou bactériologique couve déjà dans son esprit. Les moyens sont déjà entre ses mains. Il les a déjà expérimentés ! A moins que Dieu,  trop déçu de son œuvre, envoi un gros météorite sur cette foutue planète et que le sort des Dinosaures frappe l'humanité décadente.

                Et les représentants de Dieu sur  terre : pape, rabbin, ayatollah...A quoi servez vous, si vous n'arrivez pas à vous faire entendre par votre maître, pour la paix dans ce monde ?  Où est votre légitimité et quel pouvoir vous lègue-t-il ?... Parmi vous, il en a qui prêchent la violence au lieu de la tolérance ! La séparation, au lieu de l'unification ! L'hermétisme au lieu de l'ouverture...comme toujours et depuis le Christ ! Alors cessez de parler au nom de Dieu ! Vous en êtes indignes !

                Vous est-il déjà venu à l'esprit de vous réunir tous les trois, ensembles autour d'une table : pape, rabbin, ayatollah, vous qui prétendez pouvoir parler au nom d'un même Dieu..., de ranger de coté Jehova, le Christ, et  Mahomet, pour concorder votre croyance en un Dieu universel, sans faire référence aux trois prénommés ? Impensable, sans doute pour vous ! Ce sont ces trois énergumènes de légendes, qui sont les trouble-fête !

                Dieu le créateur, maître absolu de tout ce qui se fait et se défait dans cet Univers,  n'a besoin ni de l'un,  ni de l'autre,  pour régner et se faire respecter ! Si Dieu il y a,  et si ce Dieu est  amour ...

                Vous feriez bien de ranger Bible, Evangiles et Coran, pour écrire ensemble l'acte d'engagement, de nouvelles vertus communes, pour la croyance en une communauté sans frontières, universelle, d'amour et de paix, au nom d'un Dieu universel digne de l'homme.

                 

                Les religieux étaient de tous temps des détracteurs de paix, de prétentieux propagateurs de complexes et d’intolérance, des troubles fêtes et des rabats joies. A l’égal des prestidigitateurs, ils nous plongent dans l’illusion. Ils veulent nous faire croire à l’incroyable, qu’il y a un Dieu au nom duquel ils peuvent parler et imposer notre soumission.  Ils prétendent que leur dieu nous vois, nous écoute et exhausse nos prières. Des millions d’êtres qui l’ont cru et qui l’on prié dans la misère, la souffrance, suppliciés et torturés par l’Église elle même…sont morts dans le désespoir, la résignation et l’abandon. Ils n’ont pas été entendus, ils n’ont pas été sauvés, leurs prières ardentes n’ont pas été exhaussées.

                Lorsque je me signe, j'ai envie de dire : au nom de la dissimulation, de la supercherie, et du mensonge, amen !

                Ce n’est donc pas Dieu qui peut nous sauver, mais nous mêmes, si nous possédons les moyens. Malheur à celui qui ne possède pas de moyens. Ce sont les riches qui possèdent tous les moyens. On pourrait croire que Dieu n’aime que les riches !

                Le malheur, c’est qu’il y a les propagateurs d’idiologies religieuses belliqueuses, revanchistes et assassines, écartant toute notion de tolérance ou de pardon inconditionnel, au nom d’un prophète ou d’un dieu qui ne supporte même pas une caricature !

         Alors on est en droit de se demander si les hommes ne s’entendraient pas mieux sans l’existence de religions…


21/06/2014
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LE LIBRE PENSEUR

RECONNAIS-TOI,-TOI–MÊME

 

                Que ceux qui s'inquiètent se rassurent, je n'ai rien découvert de révolutionnaire, ni en morale, ni en philosophie. Je n'ai même pas pu approfondir le peu de connaissances que je possède sur les théories et les systèmes. En définitive, je connais peu de choses. Je n'ai découvert que moi-même et mes pensées ne sont que des aveux.

                De même que dans la structure inexplorée d'une matière pénétrée, le savant découvre avec stupéfaction suivie d'une admiration enthousiaste, une coordonnée nouvelle reliant le schéma universel, j'ai localisé dans le grand inconnu de moi-même, dans les profondeurs mystérieuses de la conscience, plus d'une évidence d'amour et de bonheur rejoignant mes certitudes et ma clairvoyance, et illuminant les beautés de la vie.

                Assez de théories et de morales, assez de maximes et de sentences, à retenir et à appliquer. Ce n'est pas avec des principes stériles que l'on élève la pensée et qu'on vit d'une vie meilleure et plus belle. La vie ne peut se faire qu'avec le pouvoir de fécondation de la pensée.

                Dogmes et religions, vieux ou jeunes, qui prétendent nous guider et nous donner la paix du cœur et de l'esprit  sans quoi le bonheur est impossible, n'ont de valeur que pour les âmes qui n'ont pas su s'élever au-dessus d'eux et qui peuvent sans volonté propre se soumettre à leurs lois d'idéal et de certitude.

                Mais cela ne convient pas à l’homme libre qui ne peut croire aux clartés incertaines des dogmes et à leur apothéose légendaire, qui ne trouve point dans les commandements et les pratiques religieux la force de vivre et la consolation de souffrir. Aussi, lorsqu'on est dans les ténèbres de l'univers avec si peu d'intelligence et cinq misérables sens, on erre  inévitablement en de longs tâtonnements, on se trompe trop souvent et trop facilement de direction avant d'aboutir au carrefour où jaillit l'inspiration, l'intuition, l'illumination qui aspire à la vérité, si on y parvient !

                D'autres hommes y sont parvenus sans doute, mais aux leurs, ceux qui conviennent à leur besoin d'aimer et de vivre. Si salutaire, si commode, si admirable qu'ils soient, ils ne pourraient convenir à tous, si ces carrefours ne donnent pas accès à une voie qui n'ait la juste quantité de soleil et d'ombre qu'ils désirent, si la montée est trop longue et la descente trop raide pour eux.

                On pourra peut-être obliger le libre penseur à suivre une quelconque misérable morale, qui n'est au fond que la raison du plus fort, mais il lui sera permis de considérer cette obligation comme un odieux abus de force et de se défendre par tous les moyens en son pouvoir, car vouloir obliger quelqu'un à suivre une voie qui est contraire à celle que recherche sa nature intime, c'est à sa vie même qu'on attente.

                Malgré les lois générales, ce sont  les lois particulières et surtout les exceptions qui  n'ont jamais pu être éliminées. Loin de disparaître, elles persistent à travers tous les courants de civilisation en civilisation, de siècle en siècle, et ce sont ces lois distinctes et les exceptions, parmi toutes les autres, qui de tout temps et pour toute chose ont servi et constitueront toujours la référence, le point d'appui, l'antipode et l’échappatoire.

                Assez des conseils intéressés ou non, des braves gens qui forts d'une longue expérience acquise, selon les directions de leur morale personnelle, veulent imposer aux autres ces mêmes directions. Bien intentionnés ou mal, leur raisonnement moral personnel est différent de celui du libre penseur, et par conséquent, tendant à l'engager dans des voies différentes, et s'il se laisse entraîner, le réduira à l'esclavage intellectuel pire que la mort.

                Du moment que les lois fondamentales de toute nature humaine changent, tout change, les valeurs varient et transmuent.

                Mais la diversité ne doit pas nous empêcher de rejoindre les autres avec leurs moralités, à les aimer finalement, et compléter le grand schéma de l'humanité.

                On aime bien que ceux que l'on comprend bien. Nous ne pourrons être moralement utiles aux autres que dans la mesure où nous cherchons à les comprendre. Il nous faut faire abstraction de nos propres vues et voir avec les yeux des autres, car leurs vérités qui nous paraissent moins vraies et moins belles que les nôtres, ne sont pas moins vraies et moins belles. Juger les vérités des autres d'après les nôtres, c’est s'engager dans une erreur fondamentale, c'est se tromper. C'est pour cette raison que nous sommes méprisables dans notre mépris. D’ailleurs, en reconsidérant  nos jugements avec un recul suffisant, ils font place généralement, à une douloureuse tristesse ou à une immense pitié, nous serions incapables de prononcer les mêmes sentences.

                Le libre penseur n'étant de morale commune, sa conduite est incomparable. Plus il est intellectuellement élevé, plus son bonheur sera spirituel et par conséquent, incompréhensible pour ceux qui seront moins élevés. Mais malgré la concordance de niveaux, nous sommes encore des êtres différents, nos raisons d'aimer et de vivre varient selon la nature intime. Il est donc de notre devoir de déterminer nos propres raisons d'aimer et de vivre, selon notre propre nature intime c.à.d. la somme d'aspirations, et de penchants innés, et par dessus tout, tempérés par notre raison, donc contre toute convulsion instinctive.

                Pour nous les libre penseurs, si nous désirons à faire régner dans nos cœurs un peu de lumière et de tranquillité, il nous faut nous connaître, mous analyser, nous interroger et observer nos raisons comme les marins observent les étoiles pour se diriger sur les mers. Nous devons suivre notre pensée et notre cœur où qu'ils nous mènent, dans la pauvreté ou dans la richesse, dans l'ouragan ou le calme ensoleillé, sur les hauteurs ou dans les profondeurs, car ils ne peuvent nous conduire ailleurs que vers le vrai bonheur.

                Le libre penseur ne peut accepter une action ou une pensée qui ne découle de sa loi intime. Or s'il commet un acte qui soit contraire à cette loi, il se prépare une souffrance et s'éloigne de sa vérité qui conduit au bonheur.

                Le libre penseur refuse d'entrer dans le moule à fabriquer les pantins obéissant aux mêmes ressorts et dont le cœur, le cerveau et les bras fonctionnent suivant le vouloir des maîtres.

Lui seul, est maître, prêtre, et dieu de lui-même.


21/06/2014
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OBAMA PRIX NOBEL

OBAMA PRIX NOBEL 2009

 

                On vient d’attribuer le prix Nobel à Obama, pour ses intentions de régler les conflits dans le monde.

                Jusqu’à présent il n’a rien réalisé de concret.

 Irak :

                Malgré la présence des troupes américaines, on continue à tuer dans la rue. Des voitures bourrées d’explosifs sautent n’importe où, causant des carnages parmi la population et les forces de l’ordre. Sans des remparts en béton devant les édifices des ambassades , les postes militaires, les postes de police, ils seraient réduits en ruines, par les attentats incontrôlables. Chaque jour il y a des morts en plus. Obama sait sans doute, que le jour où ses troupes d’occupation quitteront le pays, il y aura un grand  règlement sanglant à travers tout l’Irak, entre Sunnites et Shiites, entre police instaurée par l’occupant et les factions fondamentalistes infiltrées. Obama n’a rien fait de concret qui puisse régler ce conflit.

 

Afghanistan :

                Obama envoi quelques milliers de soldats supplémentaires dans cette contrée incontrôlable. Les chefs de clans talibans agissent comme ils veulent, où ils veulent et quand ils veulent. Ils contrôlent des zones floues, ou les soldats de la coalition n’osent même pas s’y rendre.

                Les américains comme les alliés sont obligés de se réfugier dans des camps hautement sécurisés. Lorsqu’ils sortent de ces camps, ils risquent leur vie, et bien souvent ils payent de leur vie. Si avec ses milliers de soldats américains dotés de haute technologie et l’élimination de Ben Laden, l’Amérique n’est pas encore arrivé, au bout de dix années de guerre, à pacifier démocratiquement ce pays, c’est qu’Obana n’y arrivera jamais.. Il n’a donc encore rien fait de concret qui puisse régler ce conflit

 

Palestine :

                Avec une partie de la population américaine qui est juive, Obama ne pourra rien faire concrètement pour l’instauration d’un état palestinien et contre l’implantation de lotissements juifs en territoire palestinien. Un mur de la honte sépare les deux peuples. Il n’a donc encore rien fait de concret qui puisse régler ce conflit.

 

Iran :

                Le gouvernement des mollahs, fait ce que bon lui semble, qu’il s’agisse de l’enrichissement de l’Uranium, qu’il s’agisse de l’armement nucléaire ou qu’il s’agisse de lanceurs de missiles à longue portée. Obama pourra toujours tendre sa main, ils ne la saisiront pas pour se plier aux exigences d’une Amérique dotée de l’arme nucléaire et qui s’en ai déjà servi. Obama n’a encore rien fait de concret qui puisse régler ce conflit.

 

Lybie et Syrie

                Un dictateur schizophrène et un monarque sanguinaire jouent à la guerre et à la répression meurtrière contre leurs propres peuples, en narguant la grande puissance d’Amérique et ses guignols européens. Obama n’a encore rien fait qui puisse régler ce conflit.

 

                Alors sur quel mérite, pouvait-on lui attribuer un prix Nobel ?  Pour la couleur de sa peau ?


09/06/2014
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Politique agraire européenne

 

POLITIQUE AGRAIRE

à laquelle les technocrates de Bruxelles ne répondent pas….

 

                La plus grande erreur a été d'industrialiser l'agriculture. La plus grande erreur est de s'obstiner à l'industrialiser encore. La plus grande erreur est de subventionner les grands exploitants agraires.

                On a supprimé la petite paysannerie, qui était la garantie de qualité de production et de l'environnement, sans chimie. On à réduit plusieurs générations d'agriculteurs à migrer dans les villes pour se recycler dans l'industrie. On retrouve une grande partie  de ces générations qui sont devenus des chômeurs RMI.

                 L'Etat est obligé de verser de l'argent pour ne rien faire à plus d'un million d'hommes et de femmes issus du monde rural qui pour un grand nombre d’entre eux, sont privés aujourd'hui de leur patrimoine séculier.

                Il faudrait arrêter la production industrielle agraire et redistribuer la terre à de petits exploitants. Il faudrait interdire la production à base d'engrais chimique et retourner à l'engrais naturel issu des étables. Les paysans traditionnels entretenaient leur lopin de terre avec amour et précaution, par friches tournantes, polyculture, par apport de fumier, par arrachage de mauvaises herbes...

                Certes, le rendement était inférieur, mais la qualité était bien supérieure à ce que nous livrent aujourd'hui les producteurs agraires à l'échelle industrielle. Et surtout ! leurs produits étaient biologiques, propre et sains.

                Au temps de la petite paysannerie, on ne connaissait que très peu de cas de cancer. Il ne faut pas chercher loin aujourd'hui pour savoir d'où vient la progression de cette pathologie !!!! Elle vient de la contamination de l'environnement des grands espaces agraires, empoisonnés par la chimie, et des nappes phréatiques où cet empoisonnement migre. La défense immunitaire de l'homme est amoindrie par la contamination de ce qu'il consomme et de ce qu'il respire.

                A quand, les politiciens de tous bords, renverseront-il la vapeur ???? Ne comprennent-ils pas encore, l'urgence immédiate de retourner à une exploitation agraire qu'on dit aujourd'hui de biologique ??? D'interdire absolument toute utilisation chimique,  toute intervention transgénique, tout traitement hormonal...

.               La nature a nourrit l'homme pendant des siècles, et les a bien nourrit pour une grande partie de la population sans toutes ces dérives. S'il y a eu pauvreté dans le monde rural, c'était parce qu'ils de disposaient pas encore d'outils modernes pour travailler la terre, et d'aide de l'Etat comme cela à été le cas pour l'industrie.

                Si l'argent versé sous forme de RMI, était versé à de petits agriculteurs, on n'aurait plus besoin de verser des subventions à de grands entrepreneurs agraires. Les petits agriculteurs alimenteraient directement les distributeurs régionaux, de produits sains qui ne nécessiteraient plus des normes de Bruxelles. Du coup on aurait aussi moins de camions étrangers sur les routes. Les gens réapprendraient à vivre avec les saisons, et ne pas fausser leurs organismes avec des produits hors saison. La SECU en bénéficierait certainement.

                Une certaine éthique commerciale, devrait opposer une barrière à la mondialisation de l’agriculture.

                Les politiciens manque-t-ils tant de compréhension et de courage ????  Ou sont-ils tous des inconscients ?????????????

                Et on nous demande de voter pour eux !!!!!!!!!

 

COMMERCE AGRAIRE ABERRANT

 

                Vache folle, peste porcine, grippe aviaire, listériose,  bactérie E. coli, OGM, clonage, engrais chimique, monoculture, batteries pondeuses, élevage confiné, culture intensive sous serres, agriculture industrielle, mondialisation…

                …Voila la symphonie en zut majeur de l’agriculture en ce début du XXIe siècle. Voila la source de toutes les maladies de l’Homme moderne.

                Corps malade, esprit malade ! Esprit malade, monde malade ! Monde malade, civilisation décadente !

                On a supprimé la paysannerie, on a éliminé les petits agriculteurs, de proximité, garants de qualité et de produits frais, sains, et de saison.

                Avec la campagne autour des villes, les terres fertiles à nos portes, on pourrait nourrir abondamment et correctement tous les citadins de toutes les régions de Métropole. A condition de pratiquer la diversification agraire au lieu de la monoculture, de l’élevage en plein air au  lieu sous hangars, de plantation en champs au lieu sous serres.

                Le transport des produits alimentaires pourrait être ramené à courtes distances au lieu de traversées de continents et d’Océans de l’autre bout du monde. La pollution par le camionnage et son coût seraient réduits.

                Un grand nombre de chômeurs pourrait être absorbé par l’agriculture diversifiée et biologique dans le cadre d’une paysannerie organisée et regroupée en coopératives.

                Le système de la mondialisation contient en lui le germe de l’intoxication alimentaire et de la faillite de l’agriculture régionale, comme il contient en lui la faillite économique et sociale. La mondialisation est en train d’entrainer les pays qu’elle régit, vers le désastre, la révolte, le terrorisme et la guerre.

                Halte à la mondialisation ! qui ne profite qu’aux banquiers et aux actionnaires avides de bénéfices malsains. Les politiciens ne sont plus que leurs pantins !


09/06/2014
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A propos d'une charte linguistique...

A propos de la charte  de Pierre Klein :

 

Je suis signataire de votre charte.

                Mais ce ne sont pas des déclarations sur papier ou paroles de politiques qui sauveront ce qui reste encore à sauver de notre culture alsacienne dont le support est son dialecte.

                Les alsaciens qui peuvent encore parler alsacien, sont de moins en moins nombreux, et ils parlent de plus en plus français, d’abord ! Avec qui peuvent-ils parler alsacien ? Leurs grands parents alsaciens sont morts. Leurs parents ont été forcés d’apprendre le français pour être considérés de citoyens français. On leur a même interdit de parler alsacien, au sortir de la dernière guerre qu’ils avaient à subir, pour raison historiques françaises.

                Sous le second empire, on maintenait bien le bilinguisme en Alsace et le dialecte alsacien était officialisé, première langue administrative. L’allemand était la première langue étrangère obligatoire à partir du secondaire.

Sous le Kaisereich auquel ils ont échoués pour raisons historiques françaises, il n’y avait pas de problèmes pour le parler alsacien. Trop heureux de les avoir retrouvés au sein de leur empire, les Prussiens les ont encouragés et soutenus pour la sauvegarde et la transmission de la culture ancestrale  alsacienne. Et le propagandiste Hansi cachait bien des réalités historiques en déployant une image licencieuse de l’Alsace.

                Pour des  raisons historiques françaises, les alsaciens ont du changer quatre fois de nationalité en un demi siècle. La France n’a-telle pas une dette envers l’Alsace et les alsaciens de souches ? La République ne doit elle pas des égards à l’encontre des alsaciens, laissés pour compte, suite à l’histoire de France ? La France n’a-telle pas le devoir de sauver et de promouvoir la culture alsacienne et son support, son propre parler, le dialecte alsacien ?

                La France n’a-elle pas intérêt à promouvoir l’Allemand à partir du primaire en Alsace, région voisine du Land Bade Wurtemberg, pour raison d’échange de main d’œuvre bilingue ?

                Comment la France peut-elle être aussi négligente, pour ne pas dire indifférente, pour laisser filer une opportunité d’avenir dans le cadre des futurs «  États-Unis d’Europe », en ce qui concerne  la région Alsace. Car l’avenir de l’Europe doit aboutir un jour à la formation des « États-Unis d’Europe ». Et alors, sa richesse  multiculturelle, comme économique et sociale, reposera sur sa diversité linguistique, de l’Ouest à l’Est et du Nord au Sud.

                La charte ne vaut rien, tant que les responsables du gouvernement centraliste de Paris, ne se débarrassent pas de leurs œillères.

 

Roger FORST

                Strasbourgeois de naissance et alsacien de souches paternelles et maternelles. Auteur de 36 ouvrages, en français, allemand et alsacien. www.forst-roger.com

 

 

Un article à la suite de l’appel de Pierre Klein

pour une charte linguistique en 2012 :

 

UN MANIFESTE ALSACIEN

 

                Le gouvernement français centraliste de Paris, en 1945, a muselé les alsaciens en étouffant leur dialecte et en implantant, bien plus que le parler français, le penser français !

                Il fallait à tout prix éradiquer le support culturel alsacien qui véhicule un patrimoine  dont les racines remontent au Saint empire romain germanique des Hohenstaufen.

                Il fallait faire des alsaciens, de vrais français ! Pas question de promotion d‘autonomie culturelle alsacienne par l’école, la radiodiffusion, la littérature dialectale.

                La radio autonome de Strasbourg fut fermée. La littérature dialectale  fut écartée de la diffusion des médias. Le « Nouvel Alsacien » fut privé de subvention. La bourse autonome de Strasbourg fut dissoute. Le port autonome de Strasbourg fut séquestré. Tout ce qui présentait un caractère autonome alsacien fut aboli et dirigé dorénavant par les tenants du gouvernement centraliste de Paris.

                Même la Loge de l’œuvre Notre Dame de Strasbourg, dont le statut fut respecté à travers les siècles par tous les conquérants européens, dont Napoléon et même Hitler, a été violée et mise récemment sous tutelle par l’État français. Dorénavant, ce n’est plus la Ville de Strasbourg qui place l’architecte en chef à la tête de sa loge d’Œuvre Notre Dame, mais le ministère des monuments historique de Paris !

                Autant dire, que la gestion d’entretien de la cathédrale aura à souffrir d’autres priorités par ce dernier. Versailles d’abord ! On revient au temps de Louis XIV, l’égocentrique ! Et Paris nombril du Monde ! L’ancien régime !

                On est bien loin aujourd’hui, des égards dus à l’Alsace, faute des politiques à la française, désastreuses, et les conséquences douloureuses qu’elle avait à subir.

                Arrogance et dédain, sont du lot qui échoit à l’Alsace de l’autre coté de la ligne bleue des Vosges, où jadis, des alsaciens ont versé leur sang en espérant une France clémente, attentionnée et bienveillante pour une Alsace malmenée au cours de l’histoire de France.

                Adieu donc au dialecte alsacien, support de sa culture et du lien qui unissait les alsaciens, face à toute adversité. Adieu à sa littérature dialectale, pour laquelle, les portes des maisons d’édition restent closes. Adieu aux auteurs d’expression dialectale, pour qui, il n’y a pas de place dans la sainte chapelle académique de France.

               

                Alors on nous propose une « Charte linguistique » une sorte de mendicité culturelle adressée à un gouvernement français dont les dirigeants semblent oublier l’histoire de l’Alsace ou ne veulent pas en entendre parler. Pire, ils oublient les désastres de 1870 et de 1940 dont la France était et restera responsable des suites néfastes pour l’Alsace. Car c’est la France qui a abandonné l’Alsace en 1870 et en 1940, avec toutes les conséquences que cela représentait pour les Alsaciens.

                Louis XIV a annexé l’Alsace manu militaris après avoir ravagé son terroir et tué ses originaires pendant 30 ans. Mais il faut lui accorder le respect pour ce qu’il a fait en Alsace et que la France d’aujourd’hui ne fait pas : le maintien de son dialecte, l’enseignement de l’allemand autant que du français, le bilinguisme assuré à tous les niveaux administratifs et culturels.                                         

                En 1870, les français nostalgiques-napoléoniens, se sont laissés entrainer dans une guerre d’égocentrisme impérial aveugle. Et c’est l’Alsace qui a du payer le prix d’une séparation d’un demi siècle de la France. Ce qui signifiait l’assimilation inévitable de la culture qu’elle a connu durant tout le moyen âge du Saint empire romain germanique. Le régime prussien a soutenu et promu la culture proprement alsacienne. Les Stöber nous ont transmis tout un héritage.

                En 1919, la France a pu enfin, après cinquante ans, récupérer l’Alsace au prix de lourds sacrifices humains et économiques, dont l’Alsace a payé son tribu. Mais il faut reconnaître, que la France d’alors, avait respecté les Alsaciens, leur dialecte et leur bilinguisme à tous les niveaux administratifs et culturels.

                En 1945, la France a pu, encore une fois et grâce au soutien de l’Amérique et de l’Angleterre, récupérer l’Alsace. Mais elle a interdit le parler alsacien au niveau de l’enseignement. Elle est allé jusqu’à punir les petits alsaciens qui parlaient leur langue d’origine pendant la récréation. Elle a tout fait pour éradiquer l’identité alsacienne, son dialecte, son bilinguise et sa culture.

                Et alors il nous faudrait une charte linguistique ?!!! pour quelque chose que la France nous doit, à nous les Alsaciens de souche, pour du, et pour compensation à tous les déboires que l’Alsace a connue au cours de l’histoire de France, où elle a été intégrée de gré ou de force !

                Non, mais c’est à mourir de rire ou de pleurs ! Ce n’est pas une charte linguistique qu’il nous faudrait, mais un réquisitoire contre la France et son gouvernement. Contre son oubli ou son ignorance, contre son arrogance, contre ses manquements les plus fondamentaux, qui sont les Droits de l’Homme, dont elle s’en orgueillit.

                Monsieur Pierre Klein, et les personnalités qui veulent s’aventurer pour un bout de papier, feraient mieux de dresser un réquisitoire historique et engager des avocats pour attaquer la France et son gouvernement, pour la restitution des droits et privilèges, qui étaient accordés à l’Alsace par Louis XIV, Louis XV, Napoléon I, Napoléon III, et la troisième République française.

 

Roger FORST, écrivain alsacien. (www.forst-roger.com)

Strasbourg le 15 octobre 2012.


09/06/2014
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L'Alsace et l'alsacien

L’Alsace et l’alsacien... un problème de minorité ethnique…

 

                Ce sujet devrait intéresser en premier lieu les alsaciens et ceux, qui sont liés aux alsaciens par les liens du mariage ou les liens d'une fonction publique en tant qu'éléments originaires d'une autre province de France.

                Que d’encre (et de sang) ont coulé sur ce terroir sacré ! sans apporter « in fine »" une solution heureuse et définitive pour tous : les autochtones et ceux qui prétendent être leurs maîtres ! Ces derniers, semblent toujours ignorer une bonne partie sinon la plus importante des origines, les 'us et coutumes", l'atavisme inévitable, le caractère farouche, l'esprit indomptable, la fierté inébranlable et la dignité innée de cette race dont les origines remontent à trois millénaires.

              En remontant aux sources, il faut savoir que les Celtes ont contribué eh cet endroit à l'implantation d'un spécimen humain (il y eut croisement avec les robustes descendants néolithiques de la place) résistant à toute altération caractérielle héréditaire, malgré les nombreux contacts avec d'autres races qui se sont produits successivement en Alsace à travers l'histoire. I1 y eut les Romains, les Alamans, les Germains, les Gaulois, les Francs, les Barbares, les Huns, les Saxons, les Allemands, et j'en oublie certainement, qui tour à tour ont dominé, civilisé, disséminé, ravagé, intégré, colonisé ou martyrisé l'Alsace, les Alsaciens.

                Et pourtant, malgré les pires violences et destructions guerrières, ce pays ne put jamais être réduit à une terre stérile ou à l'état d'une race éteinte. Les maitres venaient, passaient, succédaient et disparaissaient, La race en cette Alsace subsistait, se reformait, survivait. Le cœur alsacien continue de battre parmi les peuples, l’âme alsacienne continue de planer au dessus de toute tribulation. L'esprit alsacien continue de se manifester malgré toute influence extérieure.                                                                                                                        

                Et son propre parler, son dialecte (qui a peu à voir avec la langue allemande), est un manifeste vivant qui plut ou déplut toujours aux uns ou aux autres ! Et celui qui prétend avoir le droit de combattre ce dialecte, de l’interdire comme cela a déjà été le cas, ou de le blâmer, salit sa conscience et s'abaisse au niveau d’intrigant corrompu au nom d'une idéologie politique, encore que je ne crois pas que le gouvernement français ai pu, ou puisse prendre des' mesures spécifiques à l'abolition du dialecte alsacien. Je crois plutôt à certains esprits malsains qui nourrissent une ingérence  erronée et nuisible aux provinces d'Alsace:

                Comment, la France pourrait elle s'abaisser dans une lutte qui amènerait une langue contre un dialecte, alors qu'il  lui suffit de maintenir un contingent de fonctionnaires cadres supérieur et moyen de l’intérieur eu place à tous les niveaux de vie en Alsace et qui amènera inexorablement l’extinction de son dialecte ! Cette extinction se fera d'autant plus vite qu'une grande partie de sa population n'affecte aucun amour profond pour son dialecte qui a ses racines dans l'ancienne langue alamane et que l'on aime trop par ailleurs assimiler à l'allemand. Cette partie de la population se sent plus d'affinité de caractère avec la France, ou du moins s'en persuade, qu'avec l’Allemagne.

                Soixante ans après la dernière guerre mondiale, pendant laquelle les allemands se sont rendu méprisables plus que dans nulle autre phase de son histoire dans l'a province voisine l’Alsace, on éprouve encore une sorte de répulsion pour la langue allemande et on aime parler le français avec une certaine fierté, sans pour autant être encouragé par les concitoyens de l'intérieur ou au moins être épargné de leurs basses moqueries en ce qui concerne leur accent. Ils se fâchent surtout lorsqu'on ose assimiler leur patois avec l'allemand. Ils sont nombreux les français d'Alsace qui ne pardonneront jamais à leurs concitoyens de l'autre coté des Vosges de se moquer d'eux en les traitant de tarés germaniques sans autres arguments que celui de leur parler. Mais historiquement vu, ils n’ont pas toute à fait tort. L’Alsace à appartenu au Saint Empire romain germanique, assez longtemps et plus qu’à la France, pour que son caractère s’imprègne inévitablement de sa culture, qui avait atteint son apogée sous les Hohenstaufen.

                En ce qui concerne la valeur ethnique du dialecte alsacien, je pense que du fait que l'Alsace a choisi librement l'adhésion à la France, à part entière, celle-ci ne doit plus soulever pour l’avenir d'handicap ou d'antagonisme de caractère moral, culturel, social ou politique dans le schéma national français. De ce fait, il faut se dire que le dialecte alsacien n'est ni à abolir ni a cautionner spécialement soit de l'intérieur, soit de l’extérieur de son territoire, mais à laisser à la libre disposition des ressortissants alsaciens enracinés, avec les égards dus et semblables à ceux accordés par l'État en ce.qui concerne les différentes confessions,

                Il est indéniable que l'Alsace présente un caractère ethnographique particulier en pleine évolution. En effet, il y a toujours plus de mariages entre descendants alsaciens et de descendants d'autres provinces de France. De ce fait le dialecte alsacien est voué au fractionnement. Il est certain que les belles familles d’autres provinces de France ne voient aucun intérêt à ce que leurs petits enfants apprennent le dialecte alsacien mais elles veillent bien à ce qu’ils assimilent parfaitement le français, désormais leur langue maternelle. Arrivera le jour où le dialecte alsacien ne sera plus qu'une ramification d'une langue ancienne refoulée dans un milieu rural limité, une sorte de réserve. Reste à savoir, si par intérêt de sauvegarde des valeurs ethniques le gouvernement français entend favoriser un certain entretien du dialecte alsacien par des pouvoirs spéciaux accordés aux organes culturels et artistiques pour les provinces du Bas-Rhin et du Haut-Rhin...? Pour l’heure, ce n'est pas le cas. Les écrivains alsaciens, par exemple, trouvent portes closes aux maisons d'édition et sont évincés par les « Helegeloffene », comme disent les Alsaciens, pour désigner les concitoyens d'ailleurs venus s'installer en Alsace.

                En ce qui concerne le caractère spécifiquement alsacien, je crois que la mutation linguistique ne peut l'affecter. Un changement de caractère alsacien et par voie de conséquence de ses valeurs culturelles et artistiques est en premier lieu une affaire politique au sens le plus large, c'est-à-dire ingérence morale idéologique et économique Mais un système démocratique doit garantir à l'Alsace assez de liberté individuelle et le respect des "droits de l'homme», de manière à ce que son caractère ne puisse être affecté, diminué, voir invalidé.    

                De là, nous arrivons au bilinguisme en Alsace. I1 faut de suite avertir les personnes malintentionnées qu'il n'est nullement question d'un bilinguisme franco-allemand inné en Alsace et que le fait de parler le patois alsacien en dehors de la langue française, ne permet en rien d'affirmer que les alsaciens connaissent l'allemand. Je ne veux pas m'aventurer dans une comparaison rhétorique et étymologique du dialecte alsacien et de la langue allemande qui démontrerait finalement qu'il y a une méprise fondamentale au sujet-de cet antique patois alsacien. Les alsaciens tout comme leurs compatriotes de l'autre coté des Vosges doivent fournir un sérieux effort et s'appliquer avec beaucoup de persévérance pour s'acquérir une maîtrise de la langue allemande. Ceux en Alsace. qui savent lire et prononcer l'allemand sans fautes, l'ont appris sagement à l'école ou par suites historiques qu'il est inutile d'énumérer, et je fais partie d'une génération qui bon gré mal gré a appris l'allemand avant ou après une guerre, c’est à dire avant ou après le français. I1 n'est pas étonnant que les allemands ne comprennent généralement que quelques mots de notre dialecte pas plus de celui de leurs concitoyens badois qui est pratiquement le même. Le seul avantage des jeunes alsaciens qui parlent encore le dialecte, est que la phonétique de leur dialecte est proche de la phonétique de la langue allemande et que de ce fait ils s’expriment plus correctement que les étudiants français.

                En définitif, l’Alsacien se voit contraint  de s'enfermer chez lui et de se refermer sur lui pour pouvoir s'exprimer librement ou ne pas s’exprimer du tout. C'est une situation bien triste pour une entité ethnographique, tiraillée sans cesse au long des siècles vers l'une ou l'autre langue écrite suivant la nation qui la domine .Il est déplorable, aujourd'hui encore, que l'on vienne en Alsace chez les alsaciens sans vouloir s'instruire d'abord sur ce qu'est l'Alsace et ce que sont les alsaciens. On annexe l'Alsace, mais on n'enseigne pas l'histoire de l'Alsace. 0n accepte l'Alsace mais on n'aime pas l’alsacien. On traite toujours l'Alsace de façon particulière mais on manque généralement de respect envers cette entité raciale. De cette prise de position tutelle aveugle et sourde il, résulte aujourd'hui comme par le passé, pour cette Alsace et ses alsaciens l'âme attachée à leur terroir et le cœur offert à la France; une certaine amertume voir réticence face aux maîtres de l'heure, les hommes politiques, surtout ceux qui se dévouent inconditionnellement à une politique centraliste (de l'intérieur, pour reprendre la formulation populaire, désignant nos concitoyens d'au-delà de là ligne bleue des Vosges).

Le patrimoine le plus précieux d’un peuple est sa langue. Détruire sa langue c’est le priver de sa culture. C’est ce qui est arrivé à l’Alsace en 1945.


09/06/2014
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NAUFRAGES CLANDESTINS DU sUD

Les naufragés clandestins du Sud (2013)

 

Un bateau transportant environ cinq cents migrants venant des cotes africaines a fait naufrage, jeudi 3 octobre, près de Lampedusa, une île proche de la Sicile qui fait souvent office de porte d'entrée pour l'immigration illégale en Europe. Un bilan diffusé par les gardes-côtes a été porté à au moins cent trente morts, après la découverte de 40 nouveaux cadavres dans et autour de l'embarcation qui git retournée à une quarantaine de mètres de profondeur. Selon les médias italiens, seuls cent cinquante passagers ont été sauvés jusqu'à présent.

Le pape François a qualifié de "honte" le naufrage, et a appelé les croyants à prier pour eux et pour "tous les réfugiés" dans le monde. Il s'était rendu à Lampedusa le 8 juillet dernier pour attirer l'attention sur le sort des migrants et fustiger "l'indifférence" qui les frappe.

Mais le pape ne fait rien d’autre que de prier pour les immigrants clandestins, ça ne lui coûte rien. Pourquoi ne les loge-t-il pas dans son Latran ! Ses prières, les naufragés s’en foutent. Il pourrait fustiger ses cardinaux de ne pas se rendre sur place pour les accueillir ! L’Église et son pape prêchent par hypocrisie, comme toujours tout au long de l’histoire des peuples, si elle ne les massacre pas elle-même, comme elle l’a fait tout au long du moyen-âge par croisade, inquisition et évangélisation.


09/06/2014
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L'ABBE PIERRE ET SOEUR EMMANUELLE

lundi 22 janvier 2000

L'Abbé Pierre est mort.

               

                Le monde a perdu une voix précieuse, celle du cri d'amour pour les déshérités, les expulsés, les démunis, les marginaux, les abandonnés, les repoussés, les oubliés, les désespérés....

                Cet homme, simple, humble, modeste, et vulnérable, a soulevé des mouvements de masses et secoué par son combat charitable, la conscience des hommes responsables, les obligeant à faire ce qu'ils négligeaient dans leurs fonctions : le geste nécessaire.

                L'institution Emmaüs est son héritage, et fut le modèle pour les réseaux du cœur de Coluche et les enfants de Donquichotte, toutes ces actions qui devraient être de l'État et ne le sont pas parce que ceux qui gouvernent sont des hypocrites, des menteurs, des corrompus et des lâches.

                Les appels de l'abbé Pierre dérangeaient les politiciens dans leur suffisance et dans leur médiocrité, et ses propos de révolté dérangeaient chef d'états et  papoté. Le monde des pauvres a perdu son bon apôtre et porte-parole. Il fait partie de ces quelques hommes de providence si rares et exceptionnels et  qui passent comme une comète dans le ciel.

 

 

 

20 octobre 2008

Mort de Mère Emmanuelle

 

                Sœur Emmanuelle, personnage de grande culture, enseignante, religieuse après avoir goûté à la vie de jeune fille, come touts les filles de sa génération, s’est dévouée aux plus démunis d’Égypte, les chiffonniers du Caire, où elle est parvenue à se faire entendre par les hommes d’États  et a établir des fondations pour les miséreux de ce monde. Elle  était une personnalité très populaire en raison de son caractère exubérant, de son engagement humanitaire admirable, et de son parler directe, souvent désarmant par le ton employé, s’écartant de celui de  l'Église ou de la simplicité d'autres religieux comme l'Abbé Pierre ou Mère Teresa qui s'étaient eux aussi engagés en faveur de plus pauvres. Elle n’avait pas hésité à s’adresser directement au Pape dans sa requête de soutien pour son œuvre. Elle s’était fait remarquer avec sa blouse, son fichu, ses baskets et son habitude de tutoyer sans distinction hommes politiques et journalistes. On l’honora par les plus hautes distinctions d’État, qui ne correspondaient pas à sa grande humilité.

                Elle fait partie de ces rares personnages phares au sein d’une civilisation en décadence morale.


09/06/2014
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EPOQUE COMPROMISE

ÉPOQUE COMPROMISE

 

 

                Quelle drôle d'époque que la nôtre ! Epoque où tout le monde parle d'union, de non-violence, de tolérance, de protection du genre humain et de l’environnement. Une époque où par intérêts matériels, gains d'argent, suprématie économique, crainte de régression  capitaliste, crainte de perte de privilèges, de bien être au-dessus de la suffisance saine, au-dessus de la nécessité... on se révolte, on manifeste, on fait la grève, on saccage, on incendie, on tue . Une époque où par crainte de perte du luxe et du superflu, on perd si vite toute dignité humaine, on devient saboteur,  anarchiste et meurtrier.

                Drôle d'époque où l'on ne veut plus croire à l'amour du prochain, mais à la bombe atomique! Où l'on ne veut plus se tenir à la raison de l'humain meilleur, mais au meneur du pire. Quand, en moins de cent ans, on a commis trois fois de suite la même erreur qui conduisit chaque fois à la destruction et au meurtre en puissance, au crime qui se fit payer chaque fois par des millions de morts, d'orphelins, de foyers détruits, et que l'on continue de soutenir les thèses absurdes de la violence , de la terreur et de la guerre.

                Drôle d'époque où l’on oublie, jusque dans son sang empoisonné, son cœur meurtri et son âme salie, ce que signifie et à quoi entraîne le refus de tolérance, de pitié et de renoncement, au nom de principes orgueilleux, d'ambitions dominatrices, de prestige mégalomanes, de calculs hypocrites .

                Faudra-t-il donc toujours des hommes intelligents sur terre, ne sachant pas employer leur intelligence à autre chose que de nourrir des régimes autoritaires, menaçants, provocateurs et avides de suprématie, au nom d'une quelconque misérable morale ou idéologie politicienne..

                Pourquoi l'homme s'obstine-t-il à vouloir être plus, et différent des autres hommes? Suffit-il donc de lui coller une étiquette d'origine américaine pour qu'il se sente différent du russe, une étiquette de français pour qu'il soit autrement qu'un allemand? Suffit-il de parquer les hommes dans des régions différentes sur le globe terrestre pour justifier que tel groupe d'hommes de telle région a plus ou moins de droit que tels autres hommes de telle autre région? Et pour bien souligner cet état de choses, de tracer des frontières entre les régions, voir même un mur de séparation ? On le prive, depuis des millénaires, de sa liberté d'homme, de cœur et d'esprit !

Voilà à quoi est réduite notre pauvre humanité!

                Continuez. messieurs les chefs d'états, messieurs les ministres, messieurs les moralistes et sociologues, économistes et autres hauts dignitaires, à faire votre devoir, en ignorants obstinés. Continuez de servir vos minorités dominatrices et inconscientes, satisfaites d'elles-mêmes et de leur bien-être égoïste. Continuez de convertir les richesses nationales en armement dangereux, menaçant et incontrôlable. Continuez à appauvrir vos peuples et à dresser leurs partis les uns contre les autres, dans leur ignorance - votre mensonge! Car investir toutes les richesses nationales dans les entreprises humanitaires, amènerait trop vite les peuples au passéisme et à la fraternité au-delà des frontières de vos fiefs. Votre raison dominatrice serait sans doute mise en cause et votre désir d'exploitation moral et matériel serait en danger d'avortement ...

                Drôle d'époque que la nôtre, où les hommes s'aiment et se tendent la main, et ne savent pas comment se débarrasser de la mauvaise influence de quelques-uns d'entre eux.


09/06/2014
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LE POETE ET SON EPOQUE

LE POÈTE ET SON ÉPOQUE...

 

 

   Nous vivons dans une époque effrayante qui donne le vertige comme au bord d’un abîme. Jamais l’intelligence humaine n’a monté aussi haut et jamais la conscience des hommes n’a peut être menacé de descendre aussi bas!

   Les sciences font la loi nouvelle. La politique fait le testament de demain. L’industrie  produit son veau d’or...

   La valeur de la famille périclite. Sa signification n’a plus de place dans la société moderne. On dit qu’elle a fini son temps comme si sans elle on n’était pas orphelin par l’esprit et par le cœur ! Le rôle de la famille est diminué et annihilé par une intelligentsia corrompue. Les parents n’ont plus rien à dire, ni à l’école, ni chez l’employeur, ni devant les syndicats, ni devant les commissions de ceci et de cela. Les parents ont à s’effacer devant la tutelle nationale et gouvernementale qui le plus souvent ne représente qu’une minorité au pouvoir et contestée par tout le monde...

   Les parents n’ont plus rien à dire quand à la destiné de leurs enfants au sein de la société,. Les parents n’ont plus rien à dire quand à l’orientation de leurs enfants et aux abus auxquels les jeunes gens inexpérimentés se trouvent exposés sur le plan professionnel.

Les parents n’ont plus rien à dire sur l’éducation morale de leurs enfants, on les rend majeur à dix-huit ans avec la pilule en poche et l’avortement légalisé.

   On veut jouir plus fortement et soit disant plus librement, ce qui ramène la jeunesse à se rendre plus irresponsable,  comme s’il y avait des jouissances plus fortes et surtout plus réconfortantes, que celles goûtées par deux êtres respectueusement et en tout état de conscience sur les valeurs hautement affectives de l’amour.

   Jamais on ne vit autant de crimes abominables qu’aucune doctrine ne peut justifier mais qui s’explique par le desserrement des liens familiaux, sans compter tout ce qu’une organisation sociale monstrueuse et en décadence, avec l’argent pour toute puissance, sème de vices, de basses envies, de désirs mauvais, dans l’âme de l’humanité affaiblie dans son cœur et dans son esprit ! On se complaît directement dans une industrie des loisirs par tout ce qui est provoquant, avilissant, malsain pour l’imagination de jeunes gens qui n’ont aucune expérience de la vie, et qui sont inconditionnellement soumis a  toutes les aberrations de sens par la télévision, les filmes, les livres, les revues spécialisés, et enfin par une presse sans réserve pour les mauvais exemples de tous les jours, et à tous les niveaux de la société, jusqu’à l’échelle mondiale !...

   Où est la conscience des hommes responsables qui ont la destiné entre leurs mains ?...où est le sens de la préservation des valeurs nobles de l’homme?...où est le simple bon sens des hommes qui dirigent les autres?...que fait-on des notions d’idéal et d’honneur ? Que fait-on des simples notions du bien et du mal ? que fait-on des bons exemples pouvant servir à l’enseignement des mal-élevés ?

             Le beau,  le vrai,  le juste...qui sait encore ce que cela signifie? qu’il s’agisse d’Art ou de Littérature, qu’il s’agisse du bien-être ou du savoir vivre, qu’il s’agisse de l’environnement ou de la qualité de la vie, qu’il s’agisse de politique ou de religion. Quel soin prend-on pour préserver les éléments indispensables au beau, au vrai, au juste, au salutaire?...

On a jeté pardessus bord toutes les sagesses accumulées au long des siècles pour forcer l’avancement des sciences et de l’industrie au nom d’un misérable progrès ! Pour en arriver à quoi finalement ?: à une crise économique mondiale, au mécontentement général des peuples, au désenchantement amer des humains, au désespoir de la jeunesse, à la conjuration du terrorisme international, au crime, au meurtre, à l’assassinat,  à la guérira généralisée, c’est à dire à une régression morale et matérielle, à une pauvreté et misère grandissantes que l’on doit considérer comme une vraie décadence de notre siècle.

   Oh combien la voix du poète nous fait défaut à ce jour ! : sa complainte d’amour, son chant d’espoir, sa douce révolte, son appel au secours, et sa prière fervente.

   Qui porte sa voix aujourd’hui dans le monde ? quel organe des média lui prête son concours ? quel homme politique lui ouvre la porte de l’enseignement ? quel Ministère met le message du poète à la portée de la jeunesse ? quel académicien s’engage à promouvoir les poètes auprès de la presse et des maisons d’édition ?

   Qui se rend compte, de nos responsables nationaux et communautaires de l’Union Européenne, de l’urgence d’introduire dans la mentalité des nos concitoyens les notions de sentiments nobles que peuvent soulever la Poésie, la voix des poètes et leurs messages d’amour et de paix ?

   Arrivé au jour d’aujourd’hui, où la haine et les misérables doctrines, menacent  d’avilir les valeurs salutaires de l’esprit humain, il faudrait édicter des lois, obligeant les médias d’insérer un quota de Poésie dans leurs journaux, revues et programmes diffusés, pour adoucir les mœurs ! Il faudrait des lois obligeant les maisons d’édition littéraire, de publier les poètes (à compte d’éditeur bien entendu et de ce fait,  les obliger à faire un effort de promotion de la matière)

S’il n’y avait que des poètes sur terre, il n’y aurait pas de guerre

09/06/2014
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LE POETE,CE MAL-AIME

===  LE POÈTE, CE MAL - AIMÉ  ===

 

"La poésie est à l'homme ce que l'eau est au désert :

un mirage ou une résurrection !" (R.F.)

Par déduction, on pourrait dire que le poète est un utopiste ou un sauveur.

 

Qu'est ce qu'un poète ? Dieu sait si l'on a discuté, disserté, défini, habilité ou réhabilité, critiqué ou contesté, situé ou déclassé les poètes et leurs œuvres, par le passé. 

                       Certains esprits, grands ou petits, ont analysé avec plus ou moins d'habileté, d'intelligence, de perspicacité ou de bonheur, la nature des poètes, leur mission ou leur raison d'être dans ce meilleur des mondes. ils comparent les poètes Pour ce faire,

contemporains à ceux des siècles passés, ils jugent, tolèrent et extrapolent. C'est la grande alchimie ou relativité intellectuelle, sentimentale ou de l'absurde.

                        Il y a eu les visionnaires, les impressionnistes, les romantiques, les existentialistes, les classiques et les révolutionnaires, les dadaïstes, les sages et les maudits, les vrais et les faux... Enfin, on sait qu'il y a eu de grands poètes, que des poètes, cela existe à chaque siècle, en tout temps ! On dit d'eux, et c'est devenu une notion, : "les poètes sont de pauvres gens, des rêveurs, des purs ou des impurs, des impuissants, des idéalistes, des utopistes, de bons apôtres, quelque chose de superflu, presque un luxe dans une société et la plupart du temps des mystificateurs… de toute manière, des gens qui généralement ne savent rien faire de leurs dix doigts et finissent dans la décrépitude morale et physique, dans le malheur". Cliché archétype !

                       Que voulez vous que nous fassions pour vous ? disent les académiciens (aux poètes vivants)… On ne vous connaît pas, quelle est votre œuvre ? Où sont vos publications ? Qui parle de vous ? Qu'avez vous fait de constructif dans le culturel ? Que lui avez vous apporté, pour que nous vous décernions les palmes académiques et que nous fassions sonner les trompettes de la renommée ?

                      Que voulez vous que nous fassions pour vous ? disent les éditeurs... on ne vous connaît pas, quelle est votre œuvre ? Où sont vos palmes académiques ? Qui sonne pour vous les trompettes de la  renommée ?

                      Que voulez vous que nous fassions ? disent les poètes aux académiciens et aux éditeurs. Il leur est répondu : envoyez vos poèmes aux concours ou à l'édition et payez ! Inutile d'ajouter que les résultats seront plutôt maigres : il y aura beaucoup d'invités mais peu d'élus. Finalement, le cercle vicieux se referme. Et les poètes écrivent pour les poètes ‑ et les poètes sont lus par des poètes ‑ et le poète évolue en vase clos, ce qui ne dérange absolument pas le monde extérieur  et encore moins le ministre de la culture.

                       En France, il y a (parait il) quarante mille poètes valables ! Chaque année, les concours régionaux et nationaux sélectionnent une trentaine de candidats aux prix et diplômes d'honneur. En même temps paraissent autant de plaquettes de lauréats. En admettant une édition modeste, c. à. d. trois cents volumes par auteur, nous arriverions à quelque neuf mille exemplaires constituant la crème poétique annuelle. Qui lit donc ces neuf mille volumes ? Le public ? Non ! mais bien les autres concurrents qui ont versé leur droit de participation et de ce fait reçoivent gracieusement un exemplaire. Un tiers des volumes est distribué aux poètes concurrents, un tiers à la presse et information et un tiers par souscription ouverte généralement aux membres des clubs ou sociétés de poètes.

                       Et le public ?... A part un court lacet dans un canard local ou un petit mot à la radio, il n'entendra et ne verra rien de plus des poètes lauréats. Par contre, ce qu'il verra dans les vitrines des librairies, ce sont les poètes morts, dont il a entendu parler à l'école et grâce à qui il a récolté quelques mauvaises notes pour des récitations mal apprises et qu'il a de ce fait trouvé terriblement ennuyeux. Si malgré la mauvaise initiation scolaire un individu éprouve plus tard la curiosité de se pencher sur un livre de poètes de son époque, il risque de tomber sur un livre de poésie édité à frais d'auteur, d'auteur inconnu et pas forcément lauréat d'un concours faisant autorité ou encore, sur l'une quelconque des multiples anthologies qui, à part un poème choisi d'après les goûts et les faiblesses de l'auteur intégrateur, n'apporte rien au lecteur, ni au poète en question, pas même son adresse pour une suite épistolaire éventuelle.

                      On pourrait donc conclure que d'une part, il y a des poètes et de très bons poètes, capables de dire ce que les humains aimeraient entendre, dans un monde bruyant et démoralisant. Un monde abruti par tant de contestations, de haines, de guerres, de troubles sociaux. Un monde désorienté par tant de doutes doctrinaux. Une société qui manque de chaleur humaine et qui perd le goût du merveilleux et du rêve. Des humains qui n'osent plus regarder la poésie en face de crainte d'être confondu avec les hippies, les beatniks ou autres groupements extrémistes mis à l'index par la grande masse matérialiste ou technocrate. D'autre part, il y a la Poésie enfermée dans un monde hermétique, une fraction privilégiée de l'humanité, un vase clos où évoluent de grandes valeurs spirituelles, morales, artistiques, créatrices et profondément humaines.

                       Le poète serait il devenu une sorte de réserviste, un réformé de service humanitaire pour le jour où il n'y aurait plus de religion, par exemple ou pour le jour où apparaîtra un manque de matrices humaines dans un milieu d'automatisation intégrale ? Range t’on le poète sur la voie de garage pour l'utiliser plus tard en guise de diversion lorsque les robots cybernétiques deviendront trop uniformes et monotones à voir et à entendre ? La Poésie deviendra peut-être un jour l'échappatoire et le salut in extremis d'une humanité malade, décadente ou disséminée.

                    Peut-être qu'alors vraiment,  la Poésie sera à l'homme

ce que l'eau est au désert : un mirage ou une résurrection

 


09/06/2014
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LA PLACE DU POETE DANS LE MONDE ACTUEL

LA PLACE DU POÈTE  DANS LE MONDE ACTUEL…

 

 

                   Je crois être poète (en ai je du mérite ?). Des poètes, il y en a des milliers en France à l'heure actuelle, paraît-il. Cela pourrait être rassurant. Pourtant, je crois qu'il est plutôt inquiétant de constater que malgré ces milliers de poètes vivants, la poésie ait si peu de crédit auprès des bonnes gens de notre époque.

                       

"Le monde dans lequel nous vivons,  a faculté de démoraliser l'individu."

 

                       La presse se gratifie dans le genre inquiétant, de la guerre, du crime, des crises économiques et sociales, et cela sans épuration de forme. On croirait le monde de l'information, et en premier lieu les journaux, saisis d'une vraie fureur de cruauté mentale envers ses concitoyens. Les quotidiens s'acharnent à amplifier et dilater avec un vrai cynisme frôlant le sadisme, tout ce qui est déplorant, inquiétant, déprimant, énervant, dégradant et désespérant. Et en contrepartie, que fait ce monde de l'information et de la presse écrite ? Il cède aux politiciens, à la police, aux juges des tribunaux le mot et la péroraison. Il n'accorde guère la parole au moraliste, au bon apôtre, les prédicateurs de la sagesse, au porte-parole de l'humain meilleur, au Poète, disciple du merveilleux, de l'amour  de la paix et du rêve.

 

"Le monde dans lequel nous vivons,  a faculté de démoraliser l'individu."

 

                      C'est le devoir du poète de déjouer son emprise néfaste par la pureté d'esprit et la noblesse de cœur auxquelles aspirent tous les hommes de bonne volonté. Il y a beaucoup d'hommes de bonne volonté, fort heureusement, car s'il en était autrement le monde aurait déjà couru à sa perte.

                       La façon dont on dépeint les hommes de mauvaise volonté, et ceci quotidiennement, la première place qu'on leur réserve dans les journaux, les revues, à la radio, la télévision et le monde cinématographique, leurs précédents que l'on clame à tous les azimuts, leur audace, leur ambition sans vergogne et leur emprise fatale qu'on porte au paroxysme, au vu et au su de tout le monde, constituent de très mauvais exemples à donner aux générations présentes et futures.

                         Si l'on s'appliquait avec autant de perspicacité à faire valoir les qualités des humains et les nobles activités de leurs institutions (sans pour autant pratiquer la philosophie de l'autruche), on rendrait, je crois, bien plus de services à l'humanité. On lui garantirait une doctrine saine, celle qui tend à inculquer à l'individu la recherche d'un but plus noble, plus élevé, plus propice à son bien-être. On abolirait pour sûr certaines notions d'intolérance, de rancune et d'égoïsme.

 

"Le monde dans lequel nous vivons, a faculté de démoraliser l'individu, et c'est le devoir du poète de déjouer son emprise néfaste."

 

                         Au lieu de crier le scandale, la réprobation, déceptions, craintes, révolte et haine, pourquoi ne pas céder un peu la parole à ceux qui veulent chanter l'amour, la douceur de vivre, la croyance au bonheur, la reconnaissance du merveilleux et la quiétude indispensable qui nous attendent toujours mais qu'on ne nous permet pas de saisir en tranquillité. Si les journaux voulaient réserver une toute petite place seulement, à un poème par jour, combien de lecteurs (il y en aurait certainement beaucoup) ne trouve­raient‑ils pas là un peu de baume bienfaisant à verser sur la plaie béante et inquiétante de notre condition humaine.. .

                         Mais non, on n'accepte même pas un poème par jour, dans les milieux de la presse quotidienne pour des lecteurs sans dilemme. Cette presse écrite consentirait elle seulement à organiser une enquête à ce sujet : savoir si la majeure partie des abonnés désire ou non un poème par jour ? La Poésie est matière difficile à vendre parce que peu de gens sont initiés à ce noble langage.

                        Les éditorialistes préfèrent un langage simple, si simple qu'ils le réduisent à l'anti-prose et au style-télégramme. Pourquoi se soucier de l'érudition du lecteur, l'essentiel est qu'il ne se manifeste pas et continue à payer son abonnement, n'ayant aucune réflexion à faire puis qu’il n'y a aucune matière à réflexion ! Étant des organismes d'information publique, les journaux devraient avoir, tout de même conscience de leur influence sur le moral de leurs abonnés et un minimum de sens de la responsabilité quant à la dégradation ou l'enrichissement des facultés mentales et intellectuelles qu'ils provoquent, et dont leurs abonnés sont, bon gré mal gré, tributaires.

                      Il est indéniable que la poésie, c'est à dire la présence d'un poème dans leur quotidien, constituerait pour un grand nombre de lecteurs une nourriture spirituelle bénéfique à leur moral du jour. Nombreux seraient ceux qui, initiés à la poésie par cette voie, viendraient à élever leurs aspirations et leur goût pour cet art et qui achèteraient un peu de cette matière si difficile à vendre à l'heure actuelle.

                      Je crois qu'il est inutile de rappeler la contribution de la poésie à l'esprit d'un peuple, son influence sur le caractère et les mœurs. Son évolution intellectuelle n'est certainement plus à démontrer. La France a acquis, à travers les siècles passés, un rang plus qu'honorable dans les grands courants culturels. Le monde extérieur n'a‑t’il pas de tout temps tourné ses yeux vers la France et puisé dans sa richesse littéraire les qualités premières d'un enseignement humain exemplaire ?

                       La poésie occupait naguère un rang primordial et fondamental dans le domaine de la littérature. De nos jours, les poètes font figure de parents pauvres et la plupart d'entre eux restent de misérables inconnus, surtout en France. La radio, la télévision, les revues, les éditions régionales, que leur réservent elles, à ces poètes, hormis quelques égards sporadiques ?

 

"Le monde dans lequel nous vivons,  à faculté de démoraliser l'individu,  et l'on refuse la voix du poète, celle qui aspire au merveilleux !


09/06/2014
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Ce que fait le poète

CE QUE FAIT LE POETE...

 

 

   C'est parce que la Poésie existe à l'état latent dans l'univers que des Poètes nous livrent une vision de cette "poésie" (retransformée par leur imagination) sous formes de poèmes.

   Cette relation trivalente ou trinité créatrice de l'esprit, du cœur et de la perception visuelle est sans doute très proche de celles d'une idéologie religieuse il y a l'esprit poétique, l'inspiration (influence du milieu et du moment), la création - il y a le célébrant, l'interprète, le poète - il y a l'écriture, la discipline, le Poème. La Poésie est un potentiel universel sans coordonnées ni dans l'espace ni dans le temps, sans références propres, sans lois spécifiques et sans origine rigoureusement définissable. Elle doit son existence à une notion abstraite et très particulière, une prédisposition du cerveau humain, une acuité de l'esprit sensibilisé par certaines images transformées selon l'éthique et la personnalité de l'homme.

   Puisque la Poésie est à l'origine une notion abstraite née du concret, la force qu'elle induit dégage l'homme des normes, des principes, des conventions, du contrôle et de l’ordre collectifs, en définitive de l'uniformité des schémas sociaux. Le Poète est asocial comme l'est tout homme qui travaillant pour l'homme est cependant "séparé", comme l'est Dieu même. Le Poète est la personnification de la liberté d’'imagination créatrice, de son expression et au-delà de cette dernière, de la création de formes de liberté.

   Le poème est une continuelle création ou recréation élémentaire et dynamique de tout ce qui constitue notre univers.

   Contrairement au philosophe, le poète n'analyse pas, il reconstitue. Contrairement au scientifique, le poète ne décompose pas, il recompose. Le point de départ de sa réflexion se situe à l'opposé du besoin de comprendre pour "savoir" - il veut se confondre pour appartenir.

Contrairement à ceux qui se détachent pour juger, il s'intègre pour se sensibiliser (mais s'isole pour créer).

   Précisons pour ce qui suit que le terme "cœur" n'évoque évidemment pas le muscle, l'organe, mais le siège des sentiments (dont les cellules motrices se trouvent en fait dans le cerveau), ce qui est une notion purement conventionnelle.

   Au lieu de faire abstraction de ses sentiments pour donner libre cours à une démarche rationnelle de l'esprit, le poète laisse s'exprimer sa sensibilité. Pour un esprit rationnel et scientifique, le "condensateur" est l’intelligence. Pour le poète, ce rôle est assuré par le cœur, siège des sentiments. Mais perception intelligente et sensibilité sont soumises à la raison. Pour le poète comme pour l'homme de science, la production créatrice est soumise au critère de la raison - seule la démarche est différente le scientifique établit son raisonnement à partir de données existantes précises et ajustables selon des méthodes définies tandis que le poète "subit" en quelque sorte son raisonnement en ce sens qu'il lui est "imposé" par des impulsions extérieures. L'inspiration poétique est avant tout une perception de notions élémentaires au niveau du subconscient - notions amplifiées et modulées par l'imagination et la sensibilité du poète - une notion personnelle de l'interférence du rêve et de la réalité. Selon l'importance relative de ces deux facteurs - rêve, réalité - la création poétique revêt une forme étrange, ésotérique ou parfaitement claire. Là où cesse cette perception d'influx naturels, il n'y a plus d'interférence possible, donc plus de création poétique. Le poète peut contrôler ces influx d'inspiration et peut même les déclencher par autosensibilisation. Cette dernière n'est rien d'autre que la puissance de l'art du poète ou encore le perfectionnement de ses qualités artistiques. Cette puissance et ces qualités artistiques sont des facteurs essentiels qui résident dans le schéma de la matrice humaine (la chaine des chromosomes de l'individu).

   Sur la base de quelques données fragmentaires (le facteur "mémoire") de cette matrice humaine, qui s'imprègnent dans le subconscient, le poète peut se mettre en "état d'inspiration" par effet d'inversion de la perceptibilité. Par la contemplation de ses propres créations, il peut déclencher le processus du raisonnement et en portant ensuite son attention sur un sujet isolé et étranger à lui, provoquer l'interférence créatrice, en l'occurrence la recréation. Il peut arriver ainsi que se créent des courants poétiques similaires entre deux poètes ou toute une génération de poètes.

   Plus un poète est isolé, plus il est "original". Moins il lit (donc emmagasine des images déjà créées), plus il est pur. Le poète devrait en somme s'initier à l'art poétique pour acquérir les connaissances techniques de base de son art, les moyens et les formes d'expression, tout en ne poussant pas cette initiation jusqu'à l'étude approfondie d'autres poètes, s'il ne veut pas se voir privé inconsciemment de son originalité.

   Le Poète doit poursuivre seul sa propre recherche et son propre idéal, en dehors de toute Ecole, de toute idée reçue, de tout exemple. Il naît doué d'un pouvoir créateur, reçoit en héritage la matrice poétique et créatrice selon les probabilités du schéma universel de la vie dessine par Dieu.


09/06/2014
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