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LE POETE ET SON EPOQUE

LE POÈTE ET SON ÉPOQUE...

 

 

   Nous vivons dans une époque effrayante qui donne le vertige comme au bord d’un abîme. Jamais l’intelligence humaine n’a monté aussi haut et jamais la conscience des hommes n’a peut être menacé de descendre aussi bas!

   Les sciences font la loi nouvelle. La politique fait le testament de demain. L’industrie  produit son veau d’or...

   La valeur de la famille périclite. Sa signification n’a plus de place dans la société moderne. On dit qu’elle a fini son temps comme si sans elle on n’était pas orphelin par l’esprit et par le cœur ! Le rôle de la famille est diminué et annihilé par une intelligentsia corrompue. Les parents n’ont plus rien à dire, ni à l’école, ni chez l’employeur, ni devant les syndicats, ni devant les commissions de ceci et de cela. Les parents ont à s’effacer devant la tutelle nationale et gouvernementale qui le plus souvent ne représente qu’une minorité au pouvoir et contestée par tout le monde...

   Les parents n’ont plus rien à dire quand à la destiné de leurs enfants au sein de la société,. Les parents n’ont plus rien à dire quand à l’orientation de leurs enfants et aux abus auxquels les jeunes gens inexpérimentés se trouvent exposés sur le plan professionnel.

Les parents n’ont plus rien à dire sur l’éducation morale de leurs enfants, on les rend majeur à dix-huit ans avec la pilule en poche et l’avortement légalisé.

   On veut jouir plus fortement et soit disant plus librement, ce qui ramène la jeunesse à se rendre plus irresponsable,  comme s’il y avait des jouissances plus fortes et surtout plus réconfortantes, que celles goûtées par deux êtres respectueusement et en tout état de conscience sur les valeurs hautement affectives de l’amour.

   Jamais on ne vit autant de crimes abominables qu’aucune doctrine ne peut justifier mais qui s’explique par le desserrement des liens familiaux, sans compter tout ce qu’une organisation sociale monstrueuse et en décadence, avec l’argent pour toute puissance, sème de vices, de basses envies, de désirs mauvais, dans l’âme de l’humanité affaiblie dans son cœur et dans son esprit ! On se complaît directement dans une industrie des loisirs par tout ce qui est provoquant, avilissant, malsain pour l’imagination de jeunes gens qui n’ont aucune expérience de la vie, et qui sont inconditionnellement soumis a  toutes les aberrations de sens par la télévision, les filmes, les livres, les revues spécialisés, et enfin par une presse sans réserve pour les mauvais exemples de tous les jours, et à tous les niveaux de la société, jusqu’à l’échelle mondiale !...

   Où est la conscience des hommes responsables qui ont la destiné entre leurs mains ?...où est le sens de la préservation des valeurs nobles de l’homme?...où est le simple bon sens des hommes qui dirigent les autres?...que fait-on des notions d’idéal et d’honneur ? Que fait-on des simples notions du bien et du mal ? que fait-on des bons exemples pouvant servir à l’enseignement des mal-élevés ?

             Le beau,  le vrai,  le juste...qui sait encore ce que cela signifie? qu’il s’agisse d’Art ou de Littérature, qu’il s’agisse du bien-être ou du savoir vivre, qu’il s’agisse de l’environnement ou de la qualité de la vie, qu’il s’agisse de politique ou de religion. Quel soin prend-on pour préserver les éléments indispensables au beau, au vrai, au juste, au salutaire?...

On a jeté pardessus bord toutes les sagesses accumulées au long des siècles pour forcer l’avancement des sciences et de l’industrie au nom d’un misérable progrès ! Pour en arriver à quoi finalement ?: à une crise économique mondiale, au mécontentement général des peuples, au désenchantement amer des humains, au désespoir de la jeunesse, à la conjuration du terrorisme international, au crime, au meurtre, à l’assassinat,  à la guérira généralisée, c’est à dire à une régression morale et matérielle, à une pauvreté et misère grandissantes que l’on doit considérer comme une vraie décadence de notre siècle.

   Oh combien la voix du poète nous fait défaut à ce jour ! : sa complainte d’amour, son chant d’espoir, sa douce révolte, son appel au secours, et sa prière fervente.

   Qui porte sa voix aujourd’hui dans le monde ? quel organe des média lui prête son concours ? quel homme politique lui ouvre la porte de l’enseignement ? quel Ministère met le message du poète à la portée de la jeunesse ? quel académicien s’engage à promouvoir les poètes auprès de la presse et des maisons d’édition ?

   Qui se rend compte, de nos responsables nationaux et communautaires de l’Union Européenne, de l’urgence d’introduire dans la mentalité des nos concitoyens les notions de sentiments nobles que peuvent soulever la Poésie, la voix des poètes et leurs messages d’amour et de paix ?

   Arrivé au jour d’aujourd’hui, où la haine et les misérables doctrines, menacent  d’avilir les valeurs salutaires de l’esprit humain, il faudrait édicter des lois, obligeant les médias d’insérer un quota de Poésie dans leurs journaux, revues et programmes diffusés, pour adoucir les mœurs ! Il faudrait des lois obligeant les maisons d’édition littéraire, de publier les poètes (à compte d’éditeur bien entendu et de ce fait,  les obliger à faire un effort de promotion de la matière)

S’il n’y avait que des poètes sur terre, il n’y aurait pas de guerre


09/06/2014
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