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Les origines de l'alsacien

LES ORIGINES LINGUISTIQUES DE L’ALSACE

(WIKIPEDIA)

A l'origine, la langue était celle des celtes, venus du Danube. Il existait deux grandes tribus sur le territoire alsacien, en guerre au premier siècle avant J.C. : les Séquanes et les Éduens. Les Séquanes ont fait appel aux Germains et les Éduens ont fait appel aux Romains. Les Romains gagnent cette guerre, s'installent et restent en Alsace de -40 à 451 (Chute de l'Empire Romain d'Occident). Le celtique est alors le parler populaire et le latin est la langue officielle.

Du IIIème au Vème siècle, on assiste à des invasions de Germains. D'abord les Alamans vers 350, et les Francs à la fin du Vème siècle, deux grandes tribus germaniques. Les Alamans parlaient l'alémanique et les francs parlaient le francique. Ces deux grandes tribus se sont affrontées à TOLBIAC en 496. Les Francs se sont surtout installés en Outre Forêt, définitivement à partir du VI° siècle.

Strasbourg existait avant l'arrivée des romains ; c'était un village de pécheurs protégé par un rempart de butes de terre et de fossés ('rates' en celte), d'ou son nom ARGENTORATE (le monticule fortifié entouré d'eau), latinisé en ARGENTORATUM. Vers 630, la Chronique de Frédéguaire cite les noms de STRATEBURG, ALSACIO (qui donnera le nom Alsace) et Alesaciones (Alsaciens) [3 origines différentes, se reporter à la partie Histoire]. Le duché d'Alsace est créé en 640. On constate la présence de la barrière des Vosges et un langue persistante, le celte. Les langues étaient en place dès le V° siècle. Les noms de lieu étaient déjà fixés pour la plupart (cf Typonymie).

Puis l'époque de Charlemagne survient, suivie de sa succession houleuse qui donnera lieu aux Serments de Strasbourg (premier document bilingue d'Alsace) en 842 et le Partage de Verdun en 843. Ce partage est d'ordre linguistique et l'Alsace se retrouve placée au sein du Saint Empire Roman Germanique. Pour mémoire, la Francie Occidentale revient à Charles-le-Chauve, la Francie Orientale revient à Louis-le-Germanique, et il reste à Lothaire une bande de terre allant de la Frise à l'Italie en passant par la Lotharingie et l'Alsace. En 870, au Traité de Mersen, suite à la mort de Lothaire, le territoire de ce dernier est réparti entre ses deux frères, selon le critère linguistique : les territoires Francs et Alamans sont remis à Louis-le-Germanique, l'Italie et les territoires Romans à Louis-le-Chauve.Lorsque Otton Ier fondera en 962 l’Empire germanique, l'Alsace en fera naturellement partie.

Une langue commune à toute l'aire linguistique germanique est créée au XVIème siècle sous l'impulsion des chancelleries ; il s'agit du Hochdeutsch (allemand littéraire) qui s'imposera comme langue écrite principale. L'alémanique et le francique subsisteront comme dialectes jusqu'à nos jours sous le nom d'alsacien.

L'Alsace restera dans l’Empire germanique jusqu'au terme de la Guerre de Trente Ans (1618-1648), lorsque Louis XIV prendra possession de l'Alsace hormis quelques villes. C'est en 1681 que Strasbourg devient française, suivie en 1789 par Mulhouse. Le français ne concerne qu'une élite sociale en Alsace jusqu'à la Révolution Française, puis l’implantation du français augmente en sa qualité de signe extérieur de patriotisme.

Après le conflit entre la France et la Prusse en 1870/1871, l'Alsace est intégrée dans le nouvel Empire allemand. A l'issue de la première guerre mondiale en 1918, l'Alsace passe sous l'autorité politique de la France.

La séparation dialectale est faite depuis le XVIème siècle, et une production littéraire abondante existe en Alsacien.

 

Survivance d'un dialecte

 

C'est toutefois à la survivance des ses dialectes que l'Alsace doit d'exister comme une région différente des autres. Le dialecte alsacien, d'origine alémanique, est parlé dans toute la province avec des nuances au nord et au sud. C'est une langue de communication sans expression écrite.

Jusqu'en 1648, c'est l'allemand qui était enseigné dans les écoles. C'était aussi la langue du culte. Après l'annexion de l'Alsace au royaume de France, le français pénétra la haute bourgeoisie mais l'allemand resta la langue administrative tandis que les classes moyennes et le peuple continuaient à parler le dialecte. Peu à peu, l'Alsace est venue au français.

Cependant de 1870 à 1945, en raison des vicissitudes historiques, l'Alsace fut obligée d'admettre une langue principale et officielle à chaque changement de régime, tantôt l'allemand, tantôt le français. Ainsi quand en 1871 le traité de Francfort céda à l'empire allemand la presque totalité de l'Alsace-Lorraine, le français fut aussitôt interdit dans l'enseignement primaire et dans la presse. Une clause du traité donnait toutefois aux Alsaciens la possibilité d'opter pour la nationalité française et de quitter la province. Le départ des enseignants et des notables facilita la germanisation.

Après la seconde guerre mondiale, pour encourager le retour à la langue de Molière, le gouvernement français proclama que les éditions en langue allemande des principaux journaux alsaciens devaient utiliser exclusivement le français pour la publicité et les pages sportives. Aujourd'hui, le français est à nouveau la langue de la grande majorité des Alsaciens. Quoique toujours très employé, le dialecte régresse.

Conclusion

L'Alsacien est né au IVème et Vème siècle, de l'alémanique et du francique, et a été en évolution jusqu'au XVème et XVIème siècle.



15/05/2014
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